Amplifier la vie

Chers amis,

La semaine dernière nous vous demandions de prier pour la guérison de l’ancien grand-rabbin du Royaume-Uni, le Rav Jonathan Sacks. Hélas, le lendemain de l’envoi de cet email, il a rendu son âme au Créateur, laissant sa famille et des milliers d’élèves et de lecteurs dans le deuil.

« Et le vivant prendra à cœur » dit l’Ecclésiaste (7,2) en parlant du deuil. Mais cette phrase peut également être lue : « Et le vivant, il le prendra à cœur. », car lorsqu’une personne quitte ce monde, elle laisse une traînée de vie derrière elle, constituée de tous les actes de vie qu’elle a accomplis depuis sa naissance. Actes qui ont eu des répercussions, et ces répercussions ont elles-mêmes eu des répercussions, de sorte que cette vie n’a cessé de s’amplifier, et continue de s’amplifier même après le décès de la personne. Et cela, il faut le prendre à cœur. Il faut vivre avec et ainsi perpétuer la vie de cette personne.

Ceci est vrai pour tous, et combien plus l’est-ce s’agissant d’une personne qui a consacré sa vie à enseigner et à guider, tant au sein de la communauté juive qu’au-delà.

Le meilleur hommage qui puisse lui être rendu est de prendre une part dans la perpétuation et l’amplification de son héritage de vie en s’inspirant de ses enseignements.

Cette semaine, notre section sur ‘Hayé Sarah – « la vie de Sarah », la lecture de la Torah de cette semaine, présente deux articles traduits en français du Rav Sacks, ici et ici, ainsi que son adaptation des discours du Rabbi dans le cadre de la série « Torah Studies ».

Un autre sujet, dans le même sujet :

L’idée de perpétuer et d’amplifier la vie est également au cœur du Congrès International des Émissaires du Rabbi qui aura lieu en cette fin de semaine, comme chaque année.

Mais à l’inverse de chaque année, la plupart des « Chlou’him » du monde ne se rassembleront pas au quartier général du mouvement ‘Habad-Loubavitch à New York, du fait de la pandémie, et c’est en ligne qu’ils partageront des dizaines de sessions de formation, d’inspiration et de retrouvailles chaleureuses.

Nous sommes en effet aujourd’hui capables de nous servir du « virtuel » au service du réel. De réunir sous un même « toit numérique » des personnes disséminées aux quatre coins de la terre, pour en retirer un regain de forces dans l’investissement envers les autres et dans la tâche de faire de ce monde une demeure pour D.ieu.

Cela rend plus perceptible encore le fait que nous avons certainement les forces de concrétiser le souhait le plus profond du peuple juif, et au-delà, de toute l’humanité : l’avènement d’un monde de paix et d’harmonie où l’occupation de tous sera la connaissance de D.ieu, avec la venue de Machia’h.

Chabbat Chalom !


Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org