Restituer le chemin perdu
Chers amis,
Nous lisons cette semaine dans la paracha de Ki Tetsé un très grand nombre de commandements. Certains d’entre eux peuvent nous paraître étranges, car ils n’ont pas de nos jours d’application pratique. D’autres en revanche semblent tomber sous le sens, et sont accomplis au jour le jour.
Parmi ceux-ci nous trouvons la mitsva de restituer un objet perdu à son propriétaire : si l’on trouve un objet comportant un signe distinctif permettant de l’identifier, nous devons nous efforcer de retrouver son propriétaire, même si cela implique de notre part une perte de temps et/ou d’argent. La Torah conclut l’énoncé de ce commandement par : « Tu ne devras pas l’ignorer ».
Voici une réflexion que cela peut nous inspirer en ce mois d’Eloul, alors que nous nous préparons aux Jours Solennels :
Si la Torah attache tellement d’importance au bœuf, à l’âne ou à n’importe quel objet perdu par notre prochain et nous fait devoir de le lui restituer, même au prix de grands efforts, combien plus est-ce le cas lorsque c’est notre prochain lui-même qui est perdu et qui a besoin d’une aide amicale pour retrouver la bonne route.
Il ne reste que deux semaines avant Roch Hachana et je suis certain que chacun d’entre nous connaît quelqu’un qui, du fait des aléas de la vie, ne projette pas de venir à la synagogue et d’y écouter la sonnerie du Choffar. Peut-être même qu’il ou elle n’a personne avec qui passer les repas de la fête. Nous avons le devoir de prendre notre téléphone et de l’appeler, de l’inviter et de le rapprocher de la route qui est, fondamentalement, la sienne. Comme le dit la Torah : « Ne te détourne pas, ne l’ignore pas. »
Chabbat Chalom, et avec nos vœux d’être inscrits et scellés pour une bonne et douce année.
Rabino Eli Levy, Buenos Aires
Rédacteur en chef de Jabad.com, le site en espagnol de Chabad.org