La puissance de la joie

Nous sommes entrés dans le mois d’Adar, au sujet duquel le Talmud enseigne que « lorsqu’Adar entre, on augmente dans la joie ». La joie est un élément essentiel du judaïsme. Les Psaumes disent : « Servez D.ieu dans la joie » (Ps. 100,2), et la Torah va jusqu’à dire que l’absence de joie est la source de tous les malheurs : « Parce que tu n’auras pas servi l’Éternel ton D.ieu avec joie et enthousiasme… tu serviras tes ennemis » (Deut. 28,47-48).

La joie est une nécessité, certes, mais savez-vous à quel point elle est puissante ? L’histoire suivante l’exprime quelque peu :

Un jour que le grand tsadik ‘hassidique Reb Sim’ha Bounim de Pshis’ha (1765–1827), se trouvant à Dantzig, traversait un pont, son attention fut attirée par des cris en contrebas. Depuis la balustrade, il vit un Juif en train de se noyer dans le courant, se débattant dans les flots. Comprenant qu’il ne pouvait rien faire pour le sauver, il lui lança d’un air gai : « Hé ! Passe le bonjour au Léviathan ! » À ce moment, D.ieu vint en aide à cet homme : le courant rapprocha de lui une planche qui flottait. Il réussit à s’y cramponner jusqu’à ce qu’il puisse être sauvé.

Reb Sim’ha Bounim expliqua plus tard que si cet homme ne pouvait être aidé, c’était à cause de son esprit brisé de désespoir. « Mais lorsque je fis cette remarque humoristique, cela alluma une petite lueur de joie en lui, et il fut en mesure de se sauver par le pouvoir de sa joie. »

Alors, si tout va bien, réjouissez-vous.

Et si, à D.ieu ne plaise, tout va mal, une seule chose à faire : réjouissez-vous !

‘Hodech tov oumevora’h !


Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org