Qui prend des pots-de-vin ?
Il est important d’avoir une vision claire des choses, mais, hélas, de nombreuses choses peuvent perturber notre vision. Lorsqu’un politicien accepte des contributions à sa campagne de la part de différents donateurs, par exemple, il est difficile d’imaginer que ceux-ci n’auront que le seul intérêt du public à l’esprit. Quand un homme d’affaires accepte d’importants cadeaux personnels de la part d’un fournisseur, peut-il vraiment n’avoir que les besoins de son entreprise en tête ?
Lorsque la Torah interdit aux juges de prendre des pots-de-vin, c’est parce qu’il est naturel que ceux-ci aient un impact sur l’objectivité de leur jugement.
Cependant, explique le Rabbi, ce n’est pas seulement les pots de vin qui diminuent le plus souvent notre capacité à voir les choses objectivement. C’est notre ego.
De la même manière qu’un pot-de-vin matériel influence la prise de décision d’une personne, l’orgueil et l’amour propre entravent la capacité de quiconque de prendre une décision sage et correcte.
Ceci est une leçon pour nous tous, même si nous ne sommes ni des politiciens, ni des magistrats. Lorsque nous prenons une décision, voyons-nous les choses clairement ou bien notre ego s’interpose-t-il ? Lorsque nous pensons aux autres, est-ce réellement eux et leur intérêt que nous avons à l’esprit, ou bien sommes-nous préoccupés par nos propres désirs et besoins, que nous projetons sur eux ?
Etti Hazan,
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org