Lois de la maison d’élection : Chapitre Six
1. Le Temple n’était pas construit sur un terrain plat, mais par degrés successifs à flanc de montagne.
En entrant par la Porte Est du Mont du Temple, on traversait à plat jusqu’à l’extrémité du ‘Heil, puis l’on montait du ‘Heil jusqu’à la Cour des Femmes par 12 marches. La hauteur de chaque marche était d’une demi coudée, et sa profondeur une demi coudée.
2. On parcourait à plat toute la Cour des Femmes, puis on montait vers la Cour d’Israël qui est le début de la Azarah par 15 marches. La hauteur de chaque marche était d’une demi coudée, et sa profondeur une demi coudée.
3. On traversait toute la Cour d’Israël à plat puis on montait vers la Cour des Cohanim par une marche d’une coudée de hauteur, sur laquelle se trouvait une tribune haute de trois marches, chacune d’une demi coudée de hauteur et profonde d’une demi coudée.
La Cour des Cohanim était donc surélevée de deux coudées et demi par rapport à la Cour d’Israël.
4. Toute la cour des Cohanim était d’un même niveau avec l’Autel et l’espace entre l’Autel et le Oulam, puis on montait vers le Oulam par 12 marches, chacune d’une demi coudée de hauteur et une demi coudée de profondeur.1
Le Oulam et le Heikhal étaient à la même hauteur.
5. De cette façon, le plancher du Heikhal était surélevé par rapport à la base de la Porte Est de 22 coudées. L’ouverture de cette porte faisant 20 coudées de hauteur, celui qui se tenait en face et à la hauteur de la Porte Est ne pouvait voir la porte du Heikhal.
C’est en fonction de ceci qu’on avait construit le mur au dessus de cette porte suffisamment bas pour que le Cohen se tenant sur la Montagne d’Onction puisse voir la Porte du Heikhal lorsqu’il aspergeait du sang de la vache en direction du Heikhal.2
6. Il y avait des loges sous la Cour d’Israël, s’ouvrant dans la Cour des Femmes, où les Lévites entreposaient les violons, les harpes, les cymbales et tous leurs instruments de musique.
Lorsque les Lévites accompagnaient un sacrifice de leurs chants, ils se tenaient sur les gradins montant de la Cour d’Israël à la Cour des Cohanim.
7. Les loges construites dans une partie sanctifiée du Temple mais s’ouvrant dans un endroit profane étaient profanes mais leur toit était saint, si leur toit était de niveau avec le sol de la Azarah. Si leur toit n’était pas de niveau avec le sol de la Azarah, leur toit également était profane, car les toits et les étages n’étaient pas consacrés.3
C’est pourquoi on ne pouvait consommer sur ces toits la viande des Sacrifices Très Saints, ni y immoler les Kodachim Kalim.
8. Les loges construites sur un sol non consacré et s’ouvrant sur un endroit sanctifié, étaient considérées comme consacrées, quant à leur intérieur, pour pouvoir y consommer les Sacrifices très Saints, mais on n’y égorgeait pas les Kodachim Kalim. Si quelqu’un y entrait en état d’impureté, il n’était pas sanctionné. Leur toit était dans tous les cas profane.
9. Les souterrains accédant à la Azarah sont saints. Ceux s’ouvrant sur le Mont du Temple sont profanes. Les fenêtres et l’épaisseur des murs ont le même statut que l’intérieur, que ce soit pour la consommation des sacrifices ou pour l’interdiction d’y pénétrer en état d’impureté.
10. Si le Tribunal veut étendre Jérusalem ou étendre la Azarah, il peut le faire. Ses membres peuvent étendre la Azarah jusqu’où bon leur semble dans les limites du Mont du Temple, et étendre la muraille de Jérusalem jusqu’où ils veulent.
11. On ne peut agrandir la ville de Jérusalem et les Cours qu’avec l’accord du Roi, l’accord d’un Prophète, après consultation des Ourim et des Toumim et du Sanhédrin de 71 Sages, ainsi qu’il est dit « comme tout ce que je te montre, ainsi vous ferez »4, c’est un enseignement pour les générations futures, et Moché Rabbénou était alors le Roi.
12. Comment se fait la cérémonie d’agrandissement de la ville ?
Le Tribunal fait deux offrandes de Todah5, dont on prend les pains levés qui sont emportés l’un derrière l’autre et le Tribunal marche en procession derrière les deux offrandes.
Ils se tiennent à chaque coin de Jérusalem et sur chaque dalle, avec violons, harpes et cymbales, et entonnent « je t’exalterai, Seigneur, car tu m’as relevé etc... »6 jusqu’à arriver à l’extrémité de l’endroit que l’on sanctifie, et là ils s’arrêtent pour consommer l’un des pains de Todah, et brûler l’autre. C’est sur l’indication du Prophète que l’on brûle l’un et que l’on mange l’autre.
13. De même, lorsqu’on agrandit la Azarah, on la sanctifie par la consommation des restes d’une offrande de Min'ha7, pour les raisons suivantes : de la même façon que Jérusalem est sanctifiée par le fait d’y manger un pain de Todah, de la même façon, la Azarah est sanctifiée par le fait d’y consommer les restes d’une offrande de Min'ha qui ne peuvent être consommés que dans la Azarah. Ces restes sont consommés à l’extrémité de l’endroit que l’on sanctifie.
14. Tout endroit qui n’aurait pas été sanctifié avec tout ceci et selon ce protocole n’est pas pleinement sanctifié.
Quant au fait qu’Ezra a effectivement suivi ce protocole avec les deux pains de Todah, c’était à titre symbolique, car ce n’est pas par son action que l’endroit fut sanctifié, puisque de toute façon il n’y avait ni Roi, ni Ourim et Toumim. A quoi tenait alors la Sainteté de Jérusalem ? A la sanctification initiale de Salomon qui avait sanctifié la Azarah et Jérusalem pour le présent et pour l’avenir.
15. C’est pourquoi on peut y offrir tous les Sacrifices, même si le Temple n’y est pas reconstruit, et consommer la viande des Sacrifices Très Saints dans toute la Azarah, bien qu’elle soit détruite et ne soit plus entourée de ses enceintes, et consommer les Kodachim Kalim et la Seconde Dîme8 dans toute Jérusalem même dépourvue de ses murailles, car leur première Sanctification les a sanctifiées pour l’époque et pour toutes les époques à venir.
16. Pourquoi disons-nous que concernant le Temple et Jérusalem leur première sanctification est valable pour toutes les générations, alors que le reste de la Terre d’Israël en ce qui concerne les questions d’année sabbatique, de dîmes et les sujets semblables, n’a pas reçu de sanctification définitive ?
Parce que la Sainteté du Temple et de Jérusalem tient à la Présence Divine qui ne saurait être annulée, comme nos Sages l’ont enseigné du verset « je détruirai vos Sanctuaires »9 : même détruits, ils sont qualifiés de Sanctuaires pour enseigner qu’ils perdurent dans leur Sainteté.
Par contre, l’assujettissement de la Terre à l’année sabbatique et aux dîmes ne tient qu’à sa conquête par les tribus10, et puisque la Terre leur a été ôtée, cet acquis n’est plus, et la Terre est dispensée par la Torah de l’obligation de jachère et de dîmes, car elle n’est plus la terre du Royaume d’Israël.
La sanctification faite lors du retour d’Ezra ne fut pas le fait d’une conquête, mais le fait de l’exercice non contesté de leur droit de propriété sur la Terre.
C’est pourquoi, tout lieu acquis par les exilés au retour de Babel a reçu cette seconde sanctification à l’époque d’Ezra et est aujourd’hui encore sanctifié, ce bien que la Terre nous ait été reprise, et il est assujetti aux lois sur l’année sabbatique et sur les dîmes de la façon que nous avons expliquée dans les Lois sur les prélèvements.11
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