Lois relatives au naziréat : Chapitre Trois

1. Un naziréat sans précision dure trente jours. Comment cela s'applique-t-il ? Celui qui dit : « Je suis nazir » [son naziréat ne dure] pas moins de trente jours. Et même s’il dit : « Je suis nazir [pour] un naziréat extrêmement long », il est nazir trente jours, car il n’a pas mentionné de durée.

2. S’il mentionne une durée inférieure à trente jours, par exemple, s’il dit : « Je suis nazir un jour » ou « dix jours » ou « vingt jours », il est nazir trente jours, car un naziréat n’est pas inférieur à trente jours. Et cette règle est une loi transmise oralement.

3. S’il mentionne une durée supérieure à trente jours, par exemple, s’il dit trente et un ou quarante ou cent jours, ou cent ans, il est nazir pour la durée qu’il a mentionnée, ni moins, ni plus.

4. Celui qui dit : « Je suis nazir une heure », il est nazir trente jours. S’il dit : « Je suis nazir trente jours et une heure », il est nazir trente et un jours, car on ne fait pas de vœu de naziréat pour quelques heures.

5. Celui qui a dit : « Je suis nazir [le temps que je parte] d’ici jusqu’à [ce que j’arrive à] tel endroit, s’il n’est pas parti en chemin, il est nazir trente jours seulement, car il a seulement eu l’intention [d’observer] un long naziréat, car il n’a pas mentionné de durée. Et s’il est parti en chemin, si la distance est inférieure à [un voyage de] trente jours, il est nazir trente jours. Et si elle est supérieure à trente jours, il observe un naziréat selon le nombre de jours [de distance].

6. Celui qui a dit : « Je suis nazir pour deux naziréat » ou trois ou quatre, il est nazir le nombre [de jours] qu’il a mentionnés, chaque naziréat durant trente jours. Et à la fin de chaque [naziréat de] trente [jours], il se rase, amène ses offrandes et commence à faire le décompte d’un second naziréat. Même s’il dit : « Je suis nazir cent mille naziréat », [de sorte] qu’il est impossible qu’il vive autant de temps, il fait le décompte de chacun [chaque naziréat séparément] jusqu’à ce qu’il meure ou jusqu’à ce qu’il arrive à terme du décompte de ses naziréat.

7. Celui qui dit : « Je suis nazir autant de fois qu’il y a de jours dans une année », il fait le décompte d’autant de naziréat le nombre de jours de l’année. S’il mentionne explicitement les années solaires, il fait le décompte de trois cent soixante-cinq naziréat, dont chacun dure trente jours. S’il mentionne explicitement les années lunaires, il fait le décompte de trois cent cinquante-quatre naziréat. Et s’il ne donne pas de précisions, il fait de décompte de trois cent cinquante quatre naziréat, car nous avons expliqué que pour tous les vœux, on se réfère au [sens implicite du] langage des hommes, et la majorité des années solaires [durent] trois cent soixante-cinq jours, et la majorité des années lunaires [durent] trois cent cinquante-quatre jours, et tout le monde ne désigne par [le terme] année sans précision qu’une année lunaire.

8. Celui qui dit : « Je suis nazir une [période de naziréat] et demi » doit observer deux naziréat. S’il dit : « Je suis nazir [une période de naziréat] et un jour » ou s’il dit : « Je suis nazir [une période de naziréat] et une heure », il est nazir durant deux [périodes de] naziréat. S’il dit : « Je suis nazir [une période de naziréat] et une », il observe deux [naziréat]. [S’il dit :] « Je suis nazir [une période de naziréat] et une et encore », il observe trois naziréat. [S’il dit :] « Je suis nazir [une période de naziréat], et une, et encore, et à nouveau », il observe quatre naziréat. [S’il dit :] « Je suis nazir trente jours et un jour », il est nazir un[e période de] naziréat de trente et un jours.

9. Celui qui a deux groupes de témoins qui témoignent à son sujet, certains témoignent qu’il a fait vœu de [d’observer] deux naziréat et certains témoignent qu’il a fait vœu de cinq naziréat, il est nazir pour deux naziréat, car cinq [naziréat] signifie également [qu’il doit observer] deux et tous témoignent [qu’il a fait vœu] de deux [naziréat].

10. Celui qui a fait vœu de deux naziréat, qu’il ait fait vœu des deux en même temps [en disant : « Je suis nazir pour deux naziréat], ou qu’il ait fait vœu de l’un après l’autre, par exemple, s’il a dit : « Je suis nazir un jour, je suis nazir un jour », et fait le décompte du premier [naziréat] et désigne une offrande, puis, demande [à être délié] du [vœu du] premier [naziréat] et il [le sage] le délie de son vœu, le [décompte des jours du] premier [naziréat] compte pour le [vœu du] second [naziréat], et il amène l’offrande et est quitte. Et même s’il amène son offrande de pardon [l’offrande du nazir], se coupe les cheveux, puis demande [à annuler le vœu du] premier [naziréat], le [décompte des jours du] premier [naziréat] compte pour le [vœu du] second, car le second [naziréat] ne s’applique qu’après le premier, et le [vœu du] premier, étant donné qu’il l’a annulé, il est considéré comme s’il n’existait pas.

11. Celui qui dit : « Je suis nazir à jamais » ou « Je suis nazir tous les jours de ma vie » est nazir à jamais. Et s’il dit : « Je suis nazir mille ans », il est nazir pour une durée déterminée, bien qu’il soit impossible qu’un homme vive mille ans.

12. Quelle différence y a-t-il entre un nazir à jamais et un nazir pour un temps déterminé ? Le nazir pour un temps [déterminé] n’a pas le droit de se raser jusqu’au terme des jours de son naziréat, ainsi qu’il est dit : « tout le temps de son naziréat, le rasoir ne doit pas effleurer sa tête, jusqu’au terme des jours ». Et un nazir à jamais, si sa chevelure est lourde, il peut alléger [ses cheveux] avec un rasoir [une fois] tous les douze mois, et il amène comme offrande trois animaux lorsqu’il se rase, ainsi qu’il est dit : « Et lorsqu’il faisait couper sa chevelure, ce qui arrivait tous les ans, parce qu’elle l’incommodait par son poids ». Or, Absalon était un nazir à jamais et ceci [le fait qu’Absalon était un nazir] est une loi transmise par tradition orale. Et un nazir à jamais qui devient impur amène une offrande d’impureté et se rase pour son impureté comme un nazir pour un temps déterminé.

13. Samson n’était pas un véritable nazir, car il n’a pas fait vœu de naziréat. Plutôt, c’est l’ange qui l’a séparé de l’impureté. Et quel était son statut ? Il n’avait pas droit au vin et n’avait pas droit de se raser, mais il avait droit de se rendre impur pour les morts. Et ceci est une loi transmise par tradition orale.

14. C’est pourquoi, celui qui dit : « Je suis nazir comme Samson » est nazir pour ce qui est de [l’interdiction de] se raser et pour ce qui est [l’interdiction de boire] du vin à jamais, et il ne peut pas se raser tous les douze mois comme les autres nazir à jamais, et il a le droit de se rendre impur pour les morts. Et s’il dit : « Je n’ai pensé qu’à un autre homme dont le nom est Samson [et qui n’est pas nazir] », il n’est pas nazir. Et celui qui fait vœu de naziréat comme Samson ne peut pas demander [à un sage d’être délié] de son vœu, car le naziréat de Samson était pour toujours.

15. Celui qui dit : « Je suis comme Samson », « comme le fils de Manoah », « comme le mari de Dalila », « comme celui qui a arraché les portes de Aza, « comme celui auquel les Philistins ont crevé les yeux », il est nazir comme le naziréat de Samson, bien qu’il soit possible que de tels actes aient été perpétrés sur un autre homme.

16. Samuel le Ramati était un nazir pour toujours. C’est pourquoi, celui qui dit : « Je suis comme Samuel le Ramati », « comme le fils de Hanna », « comme le fils d’Elkana », « comme celui qui a décapité Agag à Ghilgal », ou ce qui est semblable, il est nazir à jamais. Et on ne suppose pas qu’il a pensé à un autre homme dont les actions sont semblables.

17. Celui qui dit : « Je suis nazir toute la maison », ou « toute la boite », on le sonde ; s’il dit : « Je n’ai pas eu l’intention d’être nazir toute ma vie, mais seulement d’allonger le temps de mon naziréat », il est nazir trente jours seulement. Et s’il dit : « j’ai fais un vœu sans avoir d’intention précise [mais seulement de suivre l’interprétation qu’en donneront les sages] », on considère comme si la boite est remplie de graines de moutarde, et il est nazir toute sa vie. Et il peut se raser tous les douze mois, et apporte ses offrandes comme les autres nazir à jamais.

18. Celui qui dit : « Je suis nazir comme la chevelure de ma tête » ou « comme la poussière de la terre », ou « comme le sable de la mer » est considéré comme s’il avait dit : « Je prends sur moi un naziréat comme le nombre de mes cheveux » ou « comme le nombre de poussières de la terre », ou « comme le nombre de grains de sable de la mer ». C’est pourquoi, il se rase tous les trente jours, et commence à faire le décompte d’un second naziréat pendant trente jours et se rase, et ainsi de suite jusqu’à sa mort. Et à chaque fois qu’il se rase, il ne boit pas de vin et ne se rend pas impur pour les morts. Et s’il a bu [du vin] ou s’est rendu impur [pour les morts], même le jour du rasage, il se voit infliger la flagellation.

19. Celui qui a dit : « Je suis nazir si je mange ce pain-là, je suis nazir si je le mange, je suis nazir si je le mange » et l’a mangé doit observer autant de naziréat que le nombre [d’expressions] qu’il a dit. Et il compte chacun [chaque naziréat] séparément et chacun dure trente jours et il se rase à la fin des trente jours et amène son offrande.