Lois relatives à l’abattage rituel : Chapitre Cinq
1. Nous avons déjà expliqué dans les lois relatives aux aliments interdits que l’[animal] « déchiré » mentionné dans la Torah est celui qui tend à mourir. Le terme « déchiré » a été employé parce que l’Ecriture parle de ce qui est habituel, par exemple, si un lion ou un [animal] semblable l’a déchiqueté et l’a brisé et il n’est pas encore mort.
2. Et il y a d’autres maladies qui, si elles se déclarent en lui [l’animal], il est considéré comme tréfa [déchiré], et cela est une loi orale transmise à Moïse sur le Sinaï. Et il y a huit cas de tréfa qui ont été cités à Moïse sur le Sinaï. Ce sont : [l’animal] déchiré, celui qui est troué, celui auquel il manque [naturellement un membre], celui dont [un membre] a été pris, celui [dont le canal vertébral] est coupé, celui [dont certaines parties de la chair sont] déchirées, celui qui est tombé et celui [dont les côtes sont] brisées.
3. Bien que tous ces cas soient une loi transmise à Moïse sur le Sinaï, étant donné que seul celui [l’animal] qui est déchiré est mentionné explicitement dans la Torah, ils [les sages] ont été plus rigoureux pour ce cas. Et à chaque fois qu’il y a doute concernant un [animal] déchiré, il est interdit. Et les sept autres cas d’[animaux] tréfa, s’il y a un doute les concernant, ils sont permis, comme cela sera expliqué.
4. L’[animal] déchiré est celui qu’un lion ou un [animal sauvage] semblable a déchiré au moyen de sa patte avant ou un volatile déchiré par un épervier ou un aigle [la raison de l’interdiction relative à l’animal déchiré est que l’animal enfonce ses griffes ou le rapace ses serres dans la chair de l’animal déchiré et injecte ainsi un venin dans sa chair, et la détruit de sorte que celui-ci finira par mourir]. Et le cas de « déchiré » pour le gros bétail ou pour une bête sauvage de grande taille s’applique seulement pour [s’ils sont déchirés par] un lion [ou par des animaux semblables]. Et pour le menu bétail, [un animal du menu bétail peut être interdit pour avoir été « déchiré » s’il a été déchiré] par un loup ou [un animal] plus fort. Et les chevreaux et les agneaux peuvent être [interdits pour avoir été] déchirés [s’ils sont déchirés] même par un chat, un renard, une martre ou un [animal] semblable, et a fortiori les volailles [peuvent être interdites pour avoir été déchirées par ces animaux].
5. Un épervier peut rendre [interdit pour avoir été] déchiré même un volatile plus grand que lui ; Par contre, les autres oiseaux de proie peuvent [interdit pour avoir été déchiré] un oiseau qui leur est similaire, mais pas un oiseau qui est plus grand qu’eux.
6. Un rat peut rendre [interdits pour avoir été] déchirés des volatiles et un chien ne rend pas [un animal interdit pour avoir été] déchiré, qu’il s’agisse d’un volatile ou d’un animal domestique ou sauvage. Et un épervier peut rendre [interdits pour avoir été] déchirés des chevreaux et des agneaux, et ce, à condition qu’il plante ses serres dans leurs entrailles [c’est-à-dire qu’il atteigne leurs organes intérieurs].
7. [Un animal] ne rend [un autre animal interdit pour avoir été] déchiré que par sa patte avant. Par contre, [s’il déchire un animal] avec ses pattes arrières, on n’y prête pas attention. Et [un animal] ne rend [un autre animal interdit pour avoir été] déchiré que par ses griffes [car c’est seulement par ses griffes qu’il injecte un venin]. Par contre, [s’il déchire un animal] au moyen de ses dents, on n’y prête pas attention, à moins qu’il le troue jusqu’aux entrailles [et touches ses organes intérieurs]. Et [un animal] devient [interdit pour avoir été] déchiré que si celui [l’animal] qui l’a déchiré l’a fait intentionnellement. Par contre, s’il tombe et que ses griffes s’enfoncent dans l’[animal qui devient] déchiré, il [l’animal agressé] n’est pas [interdit pour avoir été] déchiré. Et [un animal] ne rend [un autre animal interdit pour avoir été] déchiré que lorsqu’il est en vie. Par contre, s’il déchire [un animal] et est tué alors que sa patte avant est encore enfoncée dans l’[animal] déchiré et que ses griffes en sont retirées après sa mort [de l’agresseur], on n’y prête pas attention [l’animal agressé n’est pas interdit pour avoir été déchiré car l’animal n’injecte son venir qu’au moment où il retire ses griffes].
8. Quel est le statut de celui [l’animal] qui est « déchiré » ? A chaque fois que nous avons dit : « on y prête attention », on abat rituellement celui [l’animal] qui a été déchiré et on examine toutes les entrailles, depuis la partie incurvée de la hanche [sans inclure celle-ci] jusqu’au crâne. Si on le trouve entier sans aucune trace de déchirure, il est permis [à la consommation]. Et si on y trouve une trace de déchirure, il est tréfa et interdit par la Torah.
9. Qu’est-ce qu’une trace de déchirure ? La chair en face des intestins prend une teinte rougeâtre plus accentuée. Et si la chair en face des intestins se décompose et devient comme la chair qu’un médecin retire d’une blessure, on considère cette chair comme inexistante, et il [l’animal] est tréfa.
10. Et s’il [l’animal] l’a déchiré à l’endroit des signes, dès qu’ils prennent une teinte plus rougeâtre, il [l’animal] est tréfa. Et cette déchirure est conséquente même si elle est de taille minime. Dès lors qu’une petite partie a une teinte plus rougeâtre du fait d’une déchirure, il [l’animal] est tréfa.
11. Un [animal] dont on a un doute s’il a été déchiré [de manière et à un endroit susceptible de le rendre interdit] est interdit, jusqu’à ce qu’on l’ait examiné comme celui dont on a la certitude qu’il a été déchiré. Quel est le cas ? Si un lion passe parmi des bœufs et que l’on trouve une griffe dans le dos de l’un d’eux, on soupçonne que le lion l’ait déchiré, et on ne dit pas : « Il s’est peut-être frotté contre le mur. » Et de même, un renard ou une martre qui est passé au milieu de volatiles sans faire de bruit alors que ceux-ci gloussent, on soupçonne qu’il [le renard ou la martre] ait déchiré [l’un d’eux]. Par contre, s’il [le renard ou la martre] gronde et qu’ils [les volatiles] gloussent, [on considère que] c’est du fait de la crainte et du grondement qu’ils [les volatiles] gloussent. Et de même, s’il [le renard ou la martre] a coupé la tête de l’un d’eux [de ces volatiles], [on considère que] sa colère est calmée. Et de même, s’il [le renard ou la martre] et eux [les volatiles] se sont tus, on ne porte pas de soupçons [quant à la possibilité que le renard ait déchiré un volatile], car s’il avait nuit [à l’un d’entre eux], ils auraient gloussé.
12. Si on a un doute si un [animal] qui déchire est passé ou non, ou si on a vu passer [un animal] mais qu’on ne sait pas s’il fait partie des [animaux] qui déchirent ou non, on n’y prête pas attention. Et de même, un volatile qui passe au milieu de [morceaux de] bois ou de roseaux et sort avec la tête ou le cou qui saigne, on ne craint pas qu’il ait été déchiré [par un animal], mais plutôt, on dit : « Peut-être qu’il a été blessé par les [morceaux de] bois. »
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