Il s'agit du commandement qui nous a été enjoint d'obéir à chaque prophète, qu'il repose en paix, et de faire tout ce qu'il ordonne, même s'il donne des ordres qui vont à l'encontre d'un ou plusieurs commandements de la Torah, pourvu que ce ne soit que temporaire et que cet ordre ne devienne pas un ajout ou un substrat permanent aux commandements divins, comme nous l'avons expliqué dans l'introduction à notre commentaire de la Michna.

Voici sur quel verset de la Torah ce commandement s'appuie : "C'est lui que vous devez écouter". Le Sifri commente ainsi ce verset : "C'est lui que vous devez écouter : même s'il te dit de transgresser temporairement un des commandements édictés dans la Torah..., écoute-le". Celui qui transgresse ce commandement est passible de mort par intervention divine, comme il est dit : "Et alors celui qui n'obéira pas à Mes paroles qu'il énoncera en Mon Nom, c'est Moi qui lui demanderai compte".

Dans le Traité Sanhédrin, nos Maîtres disent : "Trois coupables sont passibles d'une condamnation par la Main Divine... : celui qui ne fait pas cas des paroles d'un prophète, un prophète qui agit contrairement à ses propres paroles et celui qui retient le message prophétique dont il a été chargé". Tous ces cas ont été déduits du verset qui n'obéira pas à Mes paroles. Nos Sages ont expliqué que l'on peut vocaliser le verbe n'obéira pas ("Lo Yichama") à la fois : qui ne fera pas écouter [aux autres] et à la fois : qui ne s'écoutera pas lui-même ("Lo Yachmiya").

Les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées à la fin du Traité Sanhédrin.