Il s'agit du commandement nous incombant de nommer un roi à notre tête, un roi choisi parmi Israël, qui unifiera toute notre nation et nous gouvernera, ainsi qu'il est dit : "Tu pourras te donner un roi". Nous avons déjà cité plus haut le passage suivant du Sifri : "[Les enfants d'] Israël ont reçu l'obligation d'accomplir trois commandements lors de leur entrée en Terre sainte : se donner un roi, construire le Temple et faire disparaître les descendants d’Amalek". Nos Sages ont ajouté dans le Sifri : "Tu pourras te donner un roi : c'est un commandement positif". Ils l'expliquent en outre ainsi : "Tu pourras te donner un roi : sa crainte devra être sur toi". Nous devons lui témoigner un respect extraordinaire ainsi qu'estimer sa grandeur et sa prééminence au point de le placer à un degré d'honneur supérieur à celui d'aucun des prophètes de sa génération. Nos commentateurs disent en outre : "Le roi a la préséance sur le prophète". Si le roi donne un ordre qui ne contrevient pas à un commandement de la Torah, nous devons lui obéir et il a le droit de mettre à mort par le glaive quiconque outrepasse son ordre. C'est ainsi que nos ancêtres se soumirent en disant : "Quiconque méconnaîtra ton autorité et désobéira à ta parole... qu'il soit mis à mort". Tout homme se révoltant contre l'autorité royale, quel qu'il soit, sa vie sera entre les mains du roi, dans la mesure où il a dûment été désigné conformément aux prescriptions de la Torah.

Toutes les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées dans le chapitre 2 du Traité Sanhédrin, au début du Traité Keritoth et dans le chapitre 7 du Traité Sota.