Il s'agit du commandement qui nous a été enjoint d'accomplir la totalité des devoirs qui nous incombent lors de la première des trois fêtes de pélerinage [qui suit] de sorte qu'elle ne passe pas sans que chacun de nous ait présenté toutes les offrandes qu'il doit apporter, ainsi qu'il est dit : "...dans ce lieu de résidence vous irez L'invoquer. Là, vous apporterez vos holocaustes..." Voici la signification de ce commandement : chaque fois que tu t'y présenteras, lors de chacune des trois fêtes, tu devras apporter chaque offrande qui t'incombe. Le Sifri commente ainsi ce passage : "Là, vous irez l'invoquer. Là, vous apporterez : pourquoi ce texte ? Pour rendre obligatoire la présentation d'offrandes lors de la venue de la première fête". Au même endroit, nous lisons : "On n'a pas transgressé le commandement négatif : Ne tarde point à l'accomplir tant que les fêtes de pélerinage de toute l'année ne sont pas terminées"; cela signifie que si on laisse passer les trois fêtes de pélerinage sans apporter [l'offrande due], alors on aura transgressé un commandement négatif. Mais si l'on [n']a laissé passer [qu']une seule fête de pélerinage [sans apporter l'offrande due], on ne transgresse qu'un commandement positif.

Dans le Traité Roch Hachana, Rava dit : "Dès qu'une fête passe sur lui, (dans tous les cas) il transgresse un commandement positif". Le Talmud s'interroge alors : "Quelle est la raison de Rabbi Méïr ? Parce qu'il est écrit : là tu viendras; et là vous amènerez..., ce qui signifie que tu dois amener [l'offrande due] chaque fois que tu viens [à Jérusalem pour une fête de pélerinage]. Les Sages rétorquent alors que ce verset constitue seulement un commandement positif.

Cela te montre clairement que les mots "là, vous amènerez" constituent un commandement positif, lequel consiste à apporter à D.ieu toutes les offrandes qui nous sont ordonnées et à accomplir son devoir lors de chaque fête de pélerinage, qu'il s'agisse d'offrandes de telle catégorie ou de telle autre, de valeurs estimatives, de choses consacrées [à D.ieu], d'objets consacrés au Sanctuaire, de glanures, gerbes oubliées ou coin du champ. C'est un commandement positif que de se décharger de toutes ces obligations lors de la première fête de pélerinage qui suit, ainsi que c'est expliqué dans le Traité Roch Hachana.