Question :
J’ai récemment découvert que j’étais enceinte de quatre semaines et je ne veux pas avoir un autre enfant. Je suis mentalement, physiquement et émotionnellement épuisée. Je fais le choix de mettre un terme à cette grossesse à ce stade, car je suis bien certaine de ne plus vouloir d’autres enfants. Je me sens complète et suis reconnaissante pour la merveilleuse famille que j’ai. J’ai fait le choix d’avoir un enfant de plus, je l’ai eu, et maintenant c’est terminé. Je m’en tiens à cette décision. D’après la loi juive, est-ce que je commets un péché en interrompant cette grossesse à un stade précoce ? D.ieu pardonne-t-Il cela ?
Réponse :
Veuillez pardonner le délai de ma réponse. Votre question est urgente, mais il est difficile de répondre. Partenaire de mon épouse dans la mise au monde de huit magnifiques enfants, je ressens bien la difficulté que vous traversez maintenant.
Et pourtant, je sais qu’il n’y a rien de plus précieux au monde à mes yeux que chacun de ces enfants. Chacun est un joyau pour lequel j’escaladerai des montagnes et combattrai des armées entières pour venir à son secours. Chacun fait que ma vie entière vaut la peine d’être vécue. Je regarde chacun d’entre eux grandir avec bonheur et fierté, en particulier dans cette première année, tellement miraculeuse. Certes, il y a des tempêtes à endurer, des nuits sans sommeil et l’agonie qui accompagne toute extase. Mais D.ieu ne m’a rien donné d’aussi précieux que le privilège d’amener ces personnes que j’aime tellement au monde.
Vous avez pris une décision, et D.ieu sait quelle est votre douleur et votre fatigue encore plus que vous-même. Et pourtant, bien qu’Il vous aime et se soucie de vous – et en vérité à cause de cet amour – Il a trouvé opportun de vous donner encore un précieux trésor. Et s’il vaut autant de peine, c’est qu’il doit être bigrement précieux.
Il vous faut une aide extérieure. Peu importe le prix – c’est Son problème. Il vous donne les enfants, Il devra payer ces factures. Mais ne détruisez pas cette Néchama confiée à vos soins, pour son bien et pour le vôtre. À la place, chérissez-la, chérissez le privilège qui vous est donné. Vous ne regarderez jamais en arrière, et dans des années, vous aurez le bonheur de tenir les enfants de cet enfant sur vos genoux. Vivez avec cette vision, et prenez la vie avec une petite dose de joie en plus.
Si je peux vous être utile d’une quelconque autre manière, n’hésitez pas à écrire.
--Rav Tzvi Freeman
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