« Youd Chevat » (le 10 Chevat) marque l’anniversaire du décès du Rabbi Rayats, ainsi que le jour où le Rabbi, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, a pris la direction du mouvement.
Pour un ‘hassid Loubavitch, cet événement n’est pas seulement historique, bien qu’il se soit produit il y a plus de 70 ans. Chaque année, Youd Chevat est un moment où cette connexion est renouvelée et où un ‘hassid s’attache au Rabbi et accepte son leadership.
Aujourd’hui, il y a probablement plus de ‘hassidim qui, malheureusement, n’ont jamais vu le Rabbi que ceux qui ont eu une relation personnelle avec lui de son vivant. Dès lors, la question se pose : que signifie Youd-Chevat pour eux ? Comment un ‘hassid qui n’a jamais vu le Rabbi peut-il l’accepter comme Rabbi ?
En vérité, la même question se pose pour tous ceux qui ont partagé une relation avec le Rabbi de son vivant. Car la relation entre un ‘hassid et son Rabbi n’est pas une affaire de simples souvenirs. Évoquer le passé et étudier ses enseignements ne suffit pas. Pour tout ‘hassid, la relation entre lui et son Rabbi doit être vivante.
Youd Chevat — L’anniversaire de la disparition du Rabbi précédent et l’anniversaire de l’ascension du Rabbi à la direction du mouvement ‘Habad.
Le lien entre un Rabbi et un ‘hassid transcende celui d’un enseignant à son élève et possède une substance plus riche que la relation entre un conseiller et celui qu’il conseille. Oui, un Rabbi enseigne et donne des conseils, et bien plus, mais au-delà de tous les aspects tangibles de la relation Rabbi-‘hassid, il y a un point essentiel.
Lorsqu’il écrit sur son beau-père, le Rabbi Rayats, le Rabbi explique qu’il y a ceux qui le décriraient comme l’archétype du sacrifice de soi, comme un érudit brillant, comme un homme aux traits de caractère exemplaires, comme un tsadik, comme quelqu’un dotée d’inspiration divine, comme un faiseur de miracles, et ainsi de suite.
Ces qualités, explique-t-il, constituent véritablement des qualités exemplaires. Mais elles sont toutes des qualités particulières, reflétant seulement des aspects limités de sa personnalité. Au-delà de cela, il y a une qualité essentielle, celle qui le lie à ses disciples, qui est d’être un Rabbi. Nos Sages interprètent le mot Rabbi (רבי) comme un acronyme des mots ראש בני ישראל, « la tête des enfants d’Israël ».
Dans le Tanya, au chapitre 2, l’Amour Hazakène affirme qu’il existe certaines âmes inclusives, des âmes qui partagent un lien avec d’autres. Il explique ce concept avec l’analogie du corps humain. Le cerveau contient une cartographie de l’ensemble du corps et possède des parties associées respectivement à chaque membre ou organe. De la même manière, un Rabbi partage une connexion d’âme avec chaque Juif.
Pour expliquer : lorsque nous essayons de définir qui nous sommes, nous regardons évidemment au-delà de notre corps. Bien sûr, notre corps ne doit pas être négligé, mais ce qui est significatif à propos de celui-ci n’est pas le corps en lui-même, mais la façon dont il reflète l’âme.
En allant plus en profondeur, nous avons tous des qualités particulières, la façon dont nous pensons, la façon dont nous ressentons, la manière unique avec laquelle nous faisons les choses, mais celles-ci ne sont pas non plus le cœur de notre être. Nous ressentons tous que nous possédons quelque chose de transcendant, quelque chose qui ne peut être défini, un noyau divin. C’est cela qui nous définit véritablement. Néanmoins, ce noyau divin est souvent caché, dissimulé sous de nombreuses autres couches du soi.
Chez un Rabbi, l’étincelle divine n’est pas voilée. La divinité que nous possédons tous est, pour une telle personne, un facteur aussi réel et évident que l’existence matérielle ordinaire l’est pour l’ensemble d’entre nous. Ainsi, lorsqu’une personne entre en contact avec un tel individu, elle ne peut rester indifférente. En termes simples, le Rabbi éveille les âmes des autres, les imprégnant de la conscience de D.ieu et donnant à chaque individu la capacité de se connecter à Lui dans le contexte de son expérience personnelle.
L’étincelle de D.ieu que nous partageons avec le Rabbi est infinie et sans limites, comme D.ieu lui-même. En tant que telle, les limitations du temps ne la confinent pas non plus, et il n’y a donc aucune restriction qui entrave notre connexion au Rabbi. C’est le sens de l’affirmation du Zohar selon laquelle la présence d’un juste se fait ressentir de manière tangible dans ce monde même après sa mort, et même plus encore que de son vivant.
Il n’est pas nécessaire de parler théoriquement. La croissance exponentielle de Loubavitch au cours des dernières décennies témoigne de l’influence continue du Rabbi.
En regardant vers l’horizon
Dans l’ère de Machia’h, le lien fondamental entre D.ieu et le monde se manifestera. Nous ne considérerons plus D.ieu comme une entité séparée avec laquelle nous cherchons à nous lier, car la force vitale divine essentielle qui imprègne toute existence sera révélée et nous comprendrons qu’elle est notre véritable identité.
Cela aide à expliquer pourquoi le Rabbi a tant insisté pour la venue de la Rédemption. Ce n’était pas seulement parce qu’il était un visionnaire, capable de comprendre que le climat spirituel du monde change et que « le temps de votre Rédemption est arrivé ».
La mission du Rabbi consistait à éveiller la divinité présente en chacun. De cette façon, il était un messager pour l’avenir, possédant l’état d’esprit qui caractérisera l’ère de Machia’h et le partageant avec les autres.
L’ère de Machia’h sera caractérisée par la vie éternelle. Comme la divinité essentielle en chaque personne se manifestera, les limitations du corps ne seront pas importantes. Par conséquent, ce sera l’ère de la Résurrection, lorsque les âmes de toutes les générations précédentes descendront également à nouveau sur cette terre.
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