Et là, tu bâtiras un autel à l’Éternel, ton D.ieu, un autel de pierres : tu ne lèveras pas d’outil de fer dessus.

Deutéronome 27,5

Le fer fut créé pour raccourcir la vie de l’homme, et l’autel fut créé pour allonger la vie de l’homme. Il n’est donc pas approprié que le raccourcisseur soit soulevé sur l’allongeur.

Talmud, Midot 3:4

Ses voies [de la Torah] sont des voies d’agrément, et tous ses chemins sont paix.

Proverbes 3,17

Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi reçut une fois en cadeau une tabatière d’argent. Mais le Rabbi ne voulut pas la consacrer à l’usage prévu, disant : « Il y a une partie du corps qui ne cherche pas constamment la satisfaction, c’est le nez. Devrais-je l’entraîner, lui aussi, à être un amateur de plaisir ? »

Au lieu de cela, Rabbi Chnéour Zalman trouva une utilisation plus noble pour le cadeau : il détacha le couvercle de la tabatière et l’utilisa comme miroir pour l’aider à centrer le téfiline sur sa tête.

Cet incident fut une fois relaté au petit-fils de Rabbi Chnéour Zalman, Rabbi Mena’hem Mendel de Loubavitch. Lorsque celui qui racontait l’anecdote décrivit comment Rabbi Chnéour Zalman avait « cassé » le couvercle de la tabatière, Rabbi Mena’hem Mendel dit : « Non, non, mon grand-père n’a jamais cassé qui que ce soit ou quoi que ce soit. Il a simplement retiré la charnière qui reliait la partie du haut à celle du bas. »

Le Rabbi de Loubavitch dit à ce propos :

La signification profonde de la clarification de Rabbi Mena’hem Mendel est la suivante : Rabbi Chnéour Zalman n’aurait jamais « cassé » le couvercle. Certes, toute sa vie était consacrée à sublimer l’ordinaire et à élever le banal. Mais il enseigna que la façon de traiter avec le monde matériel n’est pas de le réprimer ou de l’écraser, mais de détacher doucement le haut du bas : extraire, par des moyens harmonieux et pacifiques, son potentiel élevé des enchevêtrements de sa trivialité.