Dans le judaïsme, le concept du mariage ne concerne pas uniquement la relation entre l’homme et la femme ; notre relation avec notre Créateur est également considérée comme un mariage. Notre anniversaire de mariage est la fête de Chavouot, le jour où nous avons reçu la Torah. Et de même qu’un mariage se doit d’être continuellement renouvelé, nous revivons chaque année le moment extraordinaire du don de la Torah, notre mariage avec D.ieu.

C’est tous réunis que nous avons reçu la Torah, hommes, femmes et enfants, et il nous est enseigné que le mont Sinaï lui-même, la plus petite et la plus humble de toutes les montagnes, fut suspendue au-dessus de nos têtes, symbolisant le dais nuptial : la ‘houpah. Quand nous reçûmes les Dix Commandements, les fondements de la Torah, ceux-ci furent notre contrat de mariage, la ketoubah, représentant l’amour, l’engagement, le respect et la responsabilité au sein de cette relation.

Le doute peut tuer n’importe quel bon mariage

Chaque fois qu’un homme et une femme se marient, le moment où ils se tiennent sous la ‘houpah est une reconstitution de notre noce avec D.ieu, le jour où nous reçûmes ces Dix Commandements. Il est donc clair qu’en approfondissant ces commandements, nous y trouverons non seulement des conseils d’ordre spirituel pour améliorer notre mariage, mais également des directives pratiques essentielles.

1. Je suis l’Éternel ton D.ieu qui t’a fait sortir d’Égypte, de la maison d’esclavage.

Soyons clairs, dans mon travail de formatrice et de conseillère matrimoniale, j’ai rencontré beaucoup de gens qui se demandaient s’ils avaient épousé la bonne personne. Ils pouvaient être mariés depuis des décennies, mais ils n’étaient toujours pas sûrs à 100 %. Certains avaient pu être sûrs par le passé, et puis le doute s’était insinué en eux. « Ai-je été trop précipité(e) ou immature en prenant ma décision ? Est-ce la bonne personne ? Serais-je plus heureux(se) avec quelqu’un d’autre ? Depuis notre mariage, avons-nous évolué dans des directions différentes, sommes-nous devenus différents ? »

Oui, vous étiez immature quand vous vous êtes marié(e), mais c’est une bonne chose. Vous vous êtes rencontrés quand vous étiez plus jeunes et encore flexibles et vous avez grandi ensemble. Oui, vous avez tous deux changé et évolué depuis votre mariage, mais si vous vous incluez mutuellement dans les changements et le développement, ceux-ci ne feront qu’accroître l’intérêt que vous vous portez l’un à l’autre.

Ne vous y trompez pas : le doute peut tuer n’importe quel bon mariage. Imaginez ce qu’il peut faire à un mariage fragile. J’ai rencontré des femmes qui ne purent être heureuses qu’après avoir reconnu et voulu accepter : « Cet homme est mon mari. C’est l’homme que j’ai voulu épouser. » Lorsqu’on reconnaît cette décision, on reconnaît que c’est l’homme avec lequel on est destinée à demeurer, à travailler, à vivre, à élever des enfants, à payer des factures, à trouver des solutions et à vieillir : cet homme et aucun autre.

Dans le premier commandement, le premier mot est Anokhi. Ce mot signifie « Je » dans la langue égyptienne. Pourquoi D.ieu choisit-il de commencer le don de la Torah, le tout premier des Dix Commandements, dans une langue étrangère et non en hébreu ?

À ce moment-là, nous, le peuple juif, venions à peine de sortir d’Égypte. Bien que nous ayons fait usage de l’hébreu, l’égyptien nous était également devenu familier. D.ieu a choisi de s’adresser à nous dans une langue commune, constituant un « terrain commun » pour amorcer la relation. Cela recèle d’une leçon pour nous tous.

À un moment de sa vie, une femme peut en venir à se dire : « Il est tellement différent de moi. » Cependant, avec des efforts et du dévouement, un terrain commun peut être trouvé. S’il vous faut pour cela « parler une langue étrangère » pendant quelque temps, faites-le.

L’utilisation du mot Anokhi, « Je », nous enseigne que D.ieu a investi toute Son essence dans la Torah. La leçon pour nous est que nous devons investir tout notre cœur et toute notre âme dans notre mariage.

« Qui t’a fait sortir d’Égypte »

Pourquoi D.ieu continue-t-il de nous rappeler d’où nous venons ? Est-ce à ce point agréable de s’entendre dire que nous fûmes des esclaves ? Ne pouvons-nous pas simplement oublier le passé et aller de l’avant ?

Nous venons tous de quelque part. Bien que nous souhaitions entamer notre vie maritale aussi neufs que des nouveau-nés, le fait est que nous y arrivons avec notre histoire personnelle, notre enfance, nos habitudes, nos attentes, nos différences et peut-être même, à D.ieu ne plaise, nos traumatismes. S’il y a dans notre passé quelque chose qui doit être réparé, il faut s’y atteler et ne pas le balayer sous le tapis. Toute chose escamotée aujourd’hui reviendra amplifiée demain ou la semaine prochaine ou dans dix ans. Tôt ou tard, elle devra être affrontée, examinée et traitée. Et plus on s’y prend tôt, bien mieux on se portera. On peut vraiment se blesser, soi-même comme d’autres membres de la famille, en trébuchant sur toutes ces bosses sous le tapis.

Tant que nous n’avons pas assumé notre « passif », la tentation existe de faire porter à notre conjoint la responsabilité de nos angoisses. Y a-t-il quelque chose en nous qui ait besoin d’être réparé ? Quelque chose qui remonte à très loin ?

Nous ne sommes pas les seul(e)s à avoir un passé. Nos conjoints, eux aussi, viennent d’un foyer différent, ont fréquenté une école différente ou ont peut-être grandi dans une culture différente. Aussi semblables que nous pensions être, nous serons toujours différents. Parfois une personne est vexée par quelque chose que son conjoint fait ou ne fait pas, parce qu’elle se dit qu’il « devrait savoir ». Par exemple, vous avez peut-être grandi avec une certaine manière de célébrer votre anniversaire dans laquelle vous aviez toujours un gâteau et des cadeaux. Mais il est possible que les choses se soient faites tout à fait différemment chez ses parents. Donc si vous ne lui dites jamais ce à quoi vous vous attendez, vous ne pouvez pas être vexé(e) si votre conjoint ne sait pas que vous voulez un gâteau et des cadeaux. Chaque partenaire doit prendre le passé de l’autre en considération.

2. Tu n’auras pas d’autres dieux devant Moi

Ne regardez pas d’autres hommes ; ne comparez pas votre mari aux maris d’autres femmes.

Ne regardez pas d’autres femmes ; ne comparez pas votre femme aux femmes d’autres hommes.

Comparer ne peut que causer des problèmes

J’ai récemment reçu un appel d’une femme que je ne connaissais pas. Elle voulait me parler. Elle était malheureuse. Elle était mariée depuis plusieurs années et s’était soudainement rendue compte que son mari n’était pas aussi intelligent, poli, raffiné, bien élevé, sophistiqué, que...

Alors qu’elle parlait, il m’a semblé qu’il manquait une partie de sa phrase. « Il n’est pas aussi bien que... » Que qui ? ai-je demandé.

Elle ne répondait pas. En insistant, j’ai demandé s’ils étaient récemment sortis avec un autre couple. Surprise, elle s’est exclamée : « Oh, vous nous avez vus au restaurant ? » (La vérité c’est que je ne savais même pas à qui je parlais !)

Je l’ai assurée que je ne les avais pas vus, mais je lui ai expliqué qu’il était évident qu’elle comparait son mari à quelqu’un d’autre et je lui ai demandé de me raconter ce qui s’était passé.

Elle a tristement décrit comment la nuit précédente, au restaurant, le mari de son amie avait tiré la chaise pour sa femme, comment il avait pris son manteau et l’avait soigneusement accroché pour elle. Son propre mari n’avait pas fait cas de sa chaise ni de son manteau. Le mari de l’autre femme avait su quoi commander et savait même ce que sa femme préférait. Son propre mari était resté assis à attendre qu’elle commande pour lui, non sans avoir déclaré qu’il détestait la nourriture sophistiquée. Il a alors fait une blague sur les gens qui mangent autre chose que des steaks-pommes de terre. L’autre homme avait été si raffiné et distingué, tandis que son propre mari avait accidentellement offensé le serveur. Et l’autre mari connaissait même tout sur les vins ! Elle était rentrée à la maison se sentant très déçue de son mari.

Ceci est absurde, bien sûr. Un connaisseur de vins n’est pas ce qui fait un bon mari ! On pourrait même soutenir que l’inverse est vrai.

Concentrez-vous sur ce qui est bon chez votre conjoint, sur les choses qui sont importantes. En les reconnaissant, vous les renforcerez. Le remercier pour sa patience avec les enfants, par exemple, renforcera cette qualité en lui. Reconnaissez et renforcez le bon.

Comparer ne peut que causer des problèmes. C’est votre conjoint ; il n’y en a aucun autre.

 

3. Tu ne prononceras pas le nom de D.ieu en vain

Ne parlez pas de votre conjoint légèrement ou inutilement.

Nous avons parfois tendance à dénigrer notre conjoint sur un ton de plaisanterie. Pourquoi ? Y a-t-il un but à cela ? Quel bien peut-il découler d’un tel comportement ?

Un couple fait ensemble les courses au supermarché. Alors qu’ils sont déjà à la caisse, la femme se rappelle qu’elle a oublié de prendre quelque chose. Elle demande gentiment à son dévoué mari de retourner au rayon prendre ses céréales préférées. Pendant qu’elle l’observe parcourir les allées les unes après les autres – produits laitiers, surgelés, légumes, détergents – à la recherche de ses céréales préférées qu’elle a oubliées, elle se tourne vers la femme derrière elle dans la queue et lui dit : « Il est incroyable celui-là. Il doit parcourir tout le supermarché pour trouver des céréales ! Ah les hommes... » Mais pourquoi ? Quel intérêt de dire cela ? Ce dénigrement de son mari était-il nécessaire ?

Nous avons tous besoin d’exprimer nos sentiments. Ça aide d’entendre que d’autres sont confrontées à des situations similaires – de savoir qu’un tel comportement est tout simplement « typiquement masculin » et ne doit pas être pris personnellement. C’est pourquoi j’encourage fortement les femmes à avoir un mentor (une machpia), une bonne amie, quelqu’un avec qui parler. Nous avons tous besoin d’une conversation à cœur ouvert de temps à autre. Il est sain d’avoir une personne proche et fiable avec qui nous pouvons discuter dans la confidentialité de questions qui pèsent sur nous. Une telle conversation n’est pas inutile. C’est une conversation qui a un but, dans laquelle on parle de son conjoint avec respect. Rien à voir avec cette façon désinvolte de le rabaisser en public.

Un couple marié depuis seulement un an est venu me voir. Ils étaient sous le choc. Ils venaient d’apprendre qu’une rumeur s’était répandue dans la ville natale de la jeune femme annonçant qu’ils étaient en instance de divorce ! Le problème était qu’ils étaient les derniers à le savoir. Il n’y avait aucun fondement à tout cela.

Le mystère s’est très vite éclairci :

L’épouse était une très jeune femme habitant en Israël, pays d’origine du mari. Immédiatement après leur mariage, elle avait dû s’habituer à une langue étrangère et à une culture entièrement nouvelle, loin de sa famille et de ses amies. Parallèlement, elle devait s’adapter à la vie conjugale, ce qui n’est jamais un défi simple à relever, et, bien sûr, il y avait eu quelques moments difficiles.

Un jour, peu après son mariage et son installation en Israël, une amie l’appela. Entendre la sa voix lui fit ressentir combien elle avait le mal du pays. La jeune mariée stressée s’octroya le luxe et le soulagement d’une longue complainte larmoyante aux oreilles de cette amie tout aussi jeune qu’elle, encore célibataire et encore au lycée. En pleurs, elle lui raconta combien elle se sentait seule et combien sa famille lui manquait, et combien l’adaptation lui était difficile.

Cette jeune lycéenne sans expérience de la vie n’était clairement pas la personne la plus indiquée pour se confier. Elle raccrocha le téléphone triste et désemparée. C’était un fardeau trop lourd pour elle qu’on venait de mettre sur ses épaules. Alors elle s’est confiée, elle aussi. Elle raconta à sa mère que son amie était malheureuse dans son mariage et qu’elle voulait rentrer à la maison. Il ne fallut pas longtemps pour que la nouvelle du divorce se répande à travers la ville, d’autant que personne en Amérique n’avait entre-temps vu la jeune femme qui s’était finalement adaptée tout à fait admirablement, se débrouillant très bien avec son nouveau mari en Israël !

Heureusement, ce couple est toujours marié et épanoui, bien qu’il ait appris une leçon au passage. Nous devons nous rappeler de ne parler de questions privées que lorsqu’il y a un but précis et nous devons soigneusement choisir à qui nous parlons, ainsi que quand et où.

4. Souviens-toi du jour du Chabbat/Garde le jour du Chabbat pour le sanctifier

Souviens-toi

La mémoire est une bonne chose. Créez de bons souvenirs pour vous et votre famille. Le temps passé ensemble, un sourire, un mot écrit, une photo, des fêtes d’anniversaire et des réunions de famille sont tous de merveilleux souvenirs. Sortez-les de votre banque mémorielle lorsque les choses sont difficiles. Donnez à vos enfants des souvenirs à partager. Nous avons tous de bons souvenirs, recueillis dans notre enfance, qui font surface à différents moments de notre vie et nous donnent de la force. Créez-en de nouveaux ensemble dans votre vie conjugale. Laissez-vous aller, encouragez-vous à vous attarder sur les bons moments.

J’ai eu l’occasion de parler une fois avec une femme qui travaille avec des couples en instance de divorce. Je voulais aider les couples à se réconcilier avant qu’ils ne passent à quelque chose d’aussi tragique et définitif que le divorce. Elle m’a dit comment elle savait s’il y avait ou non un espoir qu’un couple se réconcilie. Elle leur demande sur un ton de conversation ; « Alors, comment vous êtes-vous rencontrés ? » S’ils répondent avec un petit sourire, avec une lueur d’émotion positive dans leurs yeux, elle sait qu’il y a encore de l’espoir. Mais s’ils disent qu’ils ne s’en rappellent pas ou s’ils la regardent avec un visage de pierre...

Garde

Le Chabbat est le jour où nous renforçons notre lien avec D.ieu, un jour où nous passons du temps à des activités spirituelles plutôt qu’à courir après notre gagne-pain.

Dégagez du temps pour votre mariage. Prenez une journée, ou une soirée pour vous deux, et faites-en un temps sans téléphone, sans sonnette et sans autres distractions.

Un homme très occupé promettait toujours à sa femme de prendre du temps pour être seul avec elle, mais il n’y parvenait jamais. Il n’avait tout simplement pas le temps dans sa journée, lui disait-il. Elle n’avait aucun doute qu’il était vraiment occupé par des choses importantes. Un jour, elle lui dit que l’un de ses plus grands soutiens avait appelé, annonçant qu’il arrivait en ville. Elle lui dit qu’elle avait prévu une réunion pour eux dans le lobby de l’hôtel où ce grand soutien allait séjourner. Plein de gratitude, son mari inscrivit la réunion sur son agenda. Quand il arriva au rendez-vous avec deux heures devant lui qu’il avait dégagées pour les consacrer à ce soutien, il trouva sa femme qui l’attendait. Elle lui dit : « Je suis ton plus grand soutien et j’ai besoin de temps avec toi. »

Prenez conscience de qui est réellement votre plus grand soutien, et accordez-lui le temps et l’attention dont il ou elle a besoin et qu’il ou elle mérite. Au final, votre relation en sera bénéficiaire.

Pour le sanctifier, pour le garder saint

Qu’est-ce qui peut rendre notre mariage plus riche, plus fort et plus durable ? Nous devons reconnaître qu’il y a un troisième Partenaire dans notre mariage : D.ieu. La sainteté est la notion la plus importante dans un mariage juif. Traitez votre mariage comme l’union sacrée qu’il est.

Nous devons reconnaître qu’il y a un troisième Partenaire dans notre mariage

Votre mariage ne vous concerne pas seulement vous deux. Il n’est pas seulement affaire de ce que vous voulez ou de ce que votre conjoint veut. Il est composé de vous, de votre conjoint et de D.ieu. Que veut-Il ? Si vous vous employez tous les deux à Le contenter, vous parviendrez à vous contenter vous-même et à vous contenter l’un l’autre.

Le sujet de la kedoucha (la sainteté) dans le mariage est un sujet à part entière. Il faut toujours se rappeler que, sous le dais nuptial, D.ieu a été invité dans cette union et en a alors fait un mariage légal « selon la loi de Moïse et d’Israël ». Tant que nous respectons et défendons cela en l’incluant dans notre vie quotidienne, nous méritons que notre foyer soit béni par D.ieu.

5. Honore ton père et ta mère

Prenez cela au pied de la lettre : honorez vos parents et vos beaux-parents. Cela peut parfois s’avérer difficile, c’est bien pour ça que c’est un commandement ! Mais si vous faites l’effort d’honorer vos parents, vous y gagnerez, vous et vos enfants.

Certes, il existe la notion d’une implication trop poussée des parents dans le couple. Après le mariage, le premier centre de préoccupation doit être son conjoint et non sa propre mère. Mais lorsqu’elle est équilibrée, une relation forte et saine avec la génération précédente est bénéfique pour tous.

Il est beaucoup plus sage et beaucoup plus pratique de s’efforcer d’accepter les différences que d’essayer de les effacer.

En honorant nos parents, en particulier lorsqu’ils ont atteint un âge avancé, nous devons apprendre à leur donner ce dont ils ont besoin et ce qu’ils souhaitent et non pas ce que nous pensons que nous voudrions si nous étions à leur place. Par égard pour leur âge, nous devons respecter leurs lubies.

De même que nous respectons et honorons les souhaits de nos parents bien qu’ils nous semblent incongrus, nous devons également honorer les souhaits de notre conjoint. Combien de fois ai-je reçu des appels d’hommes et de femmes (appelant avant une séance de conseil familial) me demandant de convaincre leur conjoint d’adopter leur point de vue. Ce qu’ils voulaient me dire, c’était : « Faites-le/faites-la penser comme moi ; faites-le/faites-la ressentir les choses comme moi. » Mais les gens sont différents. Il est beaucoup plus sage et beaucoup plus pratique de s’efforcer d’accepter les différences que d’essayer de les effacer.

6. Tu ne tueras pas

Le commentateur Ibn Ezra enseigne que la Torah nous fait interdiction de commettre un meurtre « avec sa main ou avec sa langue ». La maltraitance verbale est tout aussi interdite que la maltraitance physique.

Lorsque vous parlez à quelqu’un avec méchanceté, vous tuez son caractère, vous détruisez sa personnalité. Au lieu de l’aider à s’épanouir, vous le faites se flétrir.

Peut-être avez-vous déjà vu cela se produire : un jeune homme ou une jeune femme pleine(e) de talent, de joie et d’entrain semble totalement éteint(e) après son mariage, comme si quelqu’un avait tué toute sa confiance en soi. (Si cela arrive à quelqu’un que vous connaissez, soyez vigilant. Il pourrait y avoir une maltraitance verbale ou physique.) L’un des principaux bonheurs du mariage est la confiance en soi que nous pouvons atteindre grâce à un conjoint qui a confiance en nous. L’attitude d’un conjoint peut soit construire, soit – à D.ieu ne plaise – détruire. Vivre dans un environnement hostile et critique est meurtrier. Mais vivre dans un environnement d’amour, d’acceptation et de soutien renforce l’estime de soi d’une personne, ouvrant la voie au succès dans tous les aspects de la vie.

En tant que conjoint, soyez conscient du pouvoir que vous détenez. Faites l’effort d’encourager, de complimenter sincèrement et d’exprimer votre gratitude. Si voler la confiance en soi de quelqu’un à travers la cruauté verbale est l’équivalent du meurtre, alors élever la confiance en soi de quelqu’un revient à lui donner vie.

Ne tuez pas : ne tuez pas sa personnalité, sa capacité à réussir. Chaque mari et chaque femme peut et doit être le plus grand supporter de son conjoint.

7. Soyez fidèle

Que signifie être fidèle ? Cela veut dire reconnaître qu’il y a des domaines du mariage qui doivent rester privés. Cela signifie que nous ne révélons pas nos problèmes personnels au public, c’est de la trahison. Cela signifie que l’homme et la femme doivent tous deux considérer l’espace et le temps privés au sein du mariage comme sacré, et savoir que ce qui s’y passe doit y demeurer. Cela signifie la confiance.

Un homme était au travail et entendit deux de ses collègues discuter d’un incident entre un homme et sa femme. Alors qu’il les écoutait rire de cette histoire, son visage devint soudain écarlate. Il avait reconnu l’histoire. Cela s’était passé chez lui. C’est de lui qu’ils parlaient !

Il se rendit compte que sa femme avait raconté cette histoire très privée à son amie, qui l’avait elle-même dite à son mari, qui était maintenant en train de la raconter à son collègue. Il considéra cela comme un manque de fidélité de la part de son épouse, une très grande trahison de sa confiance, et il fut presque impossible de le convaincre de revenir à elle.

8. Ne volez pas

Témoigner une reconnaissance méritée ne vous coutera rien, mais vous fera tant gagner.

Un homme que je connais a obtenu son diplôme après de nombreuses années d’études. Chaque fois qu’on le félicitait, il répondait : « Tout le mérite en revient à ma femme. Elle a pris des emplois supplémentaires pour soutenir nos finances afin que je puisse étudier. Elle sortait les enfants pour que je puisse me concentrer. »

Je connais une oratrice qui commence chaque conférence en remerciant son mari. Après tout, elle est là, debout, magnifique, calme et bien préparée, tandis que son mari est à la maison en train de mettre les enfants au lit. Elle partage son mérite avec lui.

9. Ne faites pas de faux témoignage

Le commandement d’être franc nous rappelle d’avoir une communication honnête et ouverte dans le mariage.

Parlez ! Dites ce que vous préoccupe. Dites-le, de grâce, dites-le ! On ne reçoit pas le don de prophétie sous le dais nuptial. Certaines femmes se disent à tort : « Si mon mari m’aimait vraiment, il saurait ce qui me tracasse. » Faux ! Si vous l’aimiez vraiment, vous le lui diriez, simplement et poliment. Idem pour les maris.

N’accusez pas. Partagez. Cantonnez-vous à des phrases en « Je ». « Je suis mal à l’aise lorsque... » ou « J’ai peur que... ».

Chaque fois que vous gardez quelque chose en vous sans révéler ce qui vous inquiète, vous ajoutez une rangée de briques à un mur de votre propre fabrication. Au début, vous pouvez décider d’enjamber le mur quand vous le voulez. Après un certain temps, cela nécessite un petit saut. OK, vous dites-vous, vous pouvez sauter par-dessus un aussi petit mur quand vous le souhaitez. Bientôt, cependant, il vous faudra une échelle, mais vous pourrez toujours franchir le mur si vous le désirez vraiment. Mais à mesure que les années passent et que vous continuez à ajouter une rangée de briques après l’autre, le mur devient si haut et si impénétrable que vous ne pouvez plus le franchir. La communication est désormais totalement bloquée par d’innombrables problèmes, certains minuscules, d’autres gigantesques. Des problèmes qui n’ont jamais été exprimés et jamais affrontés. Certes, avec de l’expertise et beaucoup d’efforts, le mur peut toujours être abattu, à toute étape de la vie, mais pensez combien cela aurait plus productif et moins douloureux de ne jamais l’avoir construit.

10. Tu ne convoiteras pas

Ne soyez pas jaloux. Mais qui serait jalouse de son propre mari ? Pourtant, beaucoup de femmes le sont.

Dans beaucoup de situations, surtout si la femme est à la maison avec les enfants et que son mari va travailler, elle est jalouse de la liberté de son mari. Les maris peuvent généralement aller et venir quand ils le souhaitent, tandis que leurs épouses doivent trouver des baby-sitters et faire 100 arrangements avant de pouvoir franchir la porte. Les hommes disent simplement : « Bye ! Je pars ! » et ils s’en vont. Souvent, si un mari est coincé au travail et que la femme se retrouve alors coincée à la maison avec le dîner, les devoirs, les bains et le coucher des enfants, cela peut amener à de la jalousie et du ressentiment.

Chaque époux devrait garder à l’esprit le fardeau que supporte sa femme et essayer de l’aider autant que possible. En plus de cela, il devrait l’apprécier et la comprendre. Son appréciation verbale peut, à elle seule, alléger son fardeau plus qu’il ne peut l’imaginer.

Chaque femme devrait garder à l’esprit que si elle est malheureuse et pleine de ressentiment, elle devrait s’asseoir avec son mari, ou peut-être avec un mentor, et trouver ce qu’elle peut faire pour parvenir à la satisfaction et se libérer de tout ressentiment. Peut-être a-t-elle besoin de sortir et d’être en compagnie d’autres femmes ? Peut-être a-t-elle besoin de travailler des heures supplémentaires ? Peut-être a-t-elle besoin de travailler moins d’heures, ou d’arrêter complètement de travailler pendant un certain temps, ou d’essayer de soulager la pression dans un autre domaine de sa vie quotidienne ? Peut-être a-t-elle besoin de plus d’aide dans la maison, ou peut-être l’aide qu’elle a actuellement est-elle inefficace ? Peut-être a-t-elle une amie en particulier qui la fait se sentir de cette façon ? Un problème avec sa belle-mère, qui sait ? Avec un peu de réflexion et de discussion, elle pourra comprendre ce dont elle a besoin et l’atteindre sans blesser ses enfants, et elle pourra cesser d’être jalouse de son mari.


Les Dix Commandements s’appliquent à tous les aspects de notre vie et à chaque situation. Si nous considérons attentivement l’intériorité des choses, le respect de ces lois nous permettra d’abord de nous corriger nous-mêmes et, à partir de là, nous aurons la capacité de rectifier le monde autour de nous. Plus tôt nous serons en mesure d’accomplir les Dix Commandements – au sens propre comme au figuré –, plus tôt Machia’h viendra, et nous serons délivrés. Puisse cela être maintenant !