L'importance de l'allumage

1. Bien qu'il s'agisse d'un commandement rabbinique, les Sages ont accordé une importance capitale à l'allumage des lumières de Hanouccah. Il faudrait même accepter de mendier pour se procurer l'huile ou les bougies nécessaires à l'allumage.

2. De plus, cette obligation incombe également aux hommes et aux femmes. En effet, même si, en règle générale, les femmes sont exemptes d'accomplir les commandements assignés à un temps précis, il en va autrement en ce qui concerne l'obligation d'allumage. La raison à cela, invoquée par les Sages, est que les femmes, au même titre que les hommes, ont bénéficié des miracles de D.ieu qui sont commémorés lors de cette fête. Plus encore, le Salut Divin est venu en grande partie grâce à l'intervention d'une femme, Judith (voir chapitre 1).

L'obligation des femmes

3. A ce titre, une femme pourrait, par son allumage, rendre quittes tous les membres de la famille de leur obligation.

4. Cependant, si le chef de famille est présent, et qu'il est en mesure d'allumer en récitant les bénédictions, il ne devra pas déléguer sa femme ou l'un de ses enfants pour l'acquitter de son obligation. (Ceci constituerait pour lui un acte de mépris vis-à-vis de la mitsva).

5. Toutefois, une femme ou une jeune fille vivant seule doit s'acquitter de son obligation par elle-même.

Les enfants

6. Les garçons âgés de 13 ans et plus et les jeunes filles âgées de 12 ans et plus, sont concernés par cette obligation, au même titre qu'un adulte.

7. Les enfants en deçà de cette limite d'âge doivent être initiés à cet allumage, dès qu'ils sont en âge de le faire et de comprendre le sens de la fête, ceci afin de les éduquer dans cette mitsva.

8. Il est entendu que dans ce dernier cas, ils ne pourront pas, par leur allumage, acquitter une personne adulte de son obligation.

En pratique

9. Selon la coutume Sépharade, seul le chef de famille procède à l'allumage et acquitte par cet acte tous les membres de la famille, ainsi que les personnes qui mangent quotidiennement à sa table.

10. Ces derniers devront écouter attentivement les bénédictions récitées, avoir à l'esprit de s'acquitter de leur obligation et répondre Amen.

11. Chez les Sépharadim, on a coutume dans certains foyers, qu'à partir du deuxième jour, le père donne à ses jeunes garçons la mitsva d'allumer les lumières « supplémentaires », dans le but de les éduquer dans la mitsva.

12. La coutume chez 'Habad et chez les Achkénazim veut que chaque homme ou garçon, au sein d'une même famille, allume ses propres lumières et récite les bénédictions appropriées.

13. Ceci s'applique également aux jeunes garçons (en deçà de l'âge de Bar Mitsva) en âge d'être éduqués à la mitsva.

14. Toutefois, chacun veillera à allumer ses lumières à un endroit qui lui est propre de façon à ce que le nombre de lumières indique bien sur le nombre de jours écoulés.

15. Les femmes et les jeunes filles (quel que soit leur âge) s'acquitteront de leur obligation, selon cette coutume, par l'allumage du chef de famille.

Cas particuliers

16. Comme pour toutes les autres obligations de la Torah, un sourd-muet ou un choté (déficient mental défini par la Halakha) ne sont pas tenus d'allumer.

17. Un aveugle devra s'acquitter en assistant à l'allumage qui est fait par son conjoint, ou toute autre personne vivant chez lui. Dans le cas où il vit seul, il pourra allumer avec l'aide de quelqu'un d'autre, sans toutefois réciter les bénédictions.