Nombres de lumières

1. Bien qu'il soit possible de s'acquitter de son obligation en allumant une seule lumière chacun des soirs de Hanouccah, la coutume très largement répandue dans toutes les communautés, consiste à augmenter leur nombre au fur et à mesure.

2. Le premier soir une lumière est allumée, le second, deux, et ainsi de suite jusqu'au dernier soir où l'on allume huit lumières. Cette pratique vient souligner le fait que le miracle de la fiole d'huile augmentait à mesure des jours écoulés.

3. Les nombres qui ont été mentionnés correspondent aux lumières allumées à titre de mitsva du jour, et ne tiennent pas compte de la lumière dite du Chamach, dont la fonction sera expliquée au chapitre suivant.

Disposition des lumières

4. La mitsva consiste à allumer des lumières individuelles. Pour cela il faudra veiller à espacer chacune d'elles suffisamment pour que l'ensemble n'ait pas l'aspect d'un brasier. (De plus, s'il s'agit de bougies, leur proximité pourrait provoquer leur fusion entre elles).

5. Pour cette même raison, il faudra veiller à disposer les lumières en ligne droite et non en zigzag ou en cercle.

6. Toutefois il est permis que les mèches de deux lumières adjacentes plongent dans le même récipient d'huile, à condition que les flammes soient suffisamment espacées.

Les bénédictions

7. Avant de procéder à l'allumage, les bénédictions appropriées devront être récitées. Chez 'Habad, le port du gartel (ceinture de prière) est requis lors de l'allumage.

8. L'allumage ne doit commencer qu'après avoir complété toutes les bénédictions appropriées. Toutefois, si l'on a omis de réciter la première bénédiction, et que l'on a commencé l'allumage, il sera encore possible de la réciter tant que celui-ci n'est pas achevé.

9. En cas d'omission, la seconde bénédiction pourra être récitée après l'allumage, à la vue des lumières.

10. S'il arrive que l'on ait omis de dire la troisième bénédiction lors de l'allumage du premier soir, il faudra attendre le soir suivant au moment de l'allumage pour la réciter. Si cet oubli s'est répété jusqu'au dernier soir, il sera encore possible de la réciter durant la dernière journée.

« Hanérot Hallalou »

11. Après l'allumage, on a coutume de réciter le passage « Hanérot Hallalou », pour indiquer que les lumières ont été allumées pour louer l'Éternel, et qu'elles ne doivent servir à aucun autre usage.

12. Dans certaines communautés, la coutume est de commencer à réciter ce passage après avoir allumé la première lumière, qui constitue l'essentiel de la mitsva. Chez 'Habad néanmoins, on a coutume d'attendre la fin de l'allumage pour le réciter.

13. Chez les Sépharadim, on a coutume de réciter à la suite, le Psaume 30 (Mizmor Chir Hannoucat Habaït). Chez les Achkénazim, on a l'habitude de chanter l'hymne « Ma'oz Tsour ».

Ordre de l'allumage

14. L'ordre dans lequel les lumières doivent être allumées diffère selon les communautés. En fait, plusieurs exigences, qui ne sont pas forcément toutes compatibles doivent être prises en considération, ce qui donne lieu à différents choix de méthodes. Parmi les exigences, citons les suivantes :

15.

  1. L'allumage doit commencer chaque soir par la lumière qui a été rajoutée, pour mettre l'accent sur la répétition du miracle.
  2. L'allumage doit se faire de gauche à droite, car la droite est toujours la direction à choisir.
  3. L'allumage doit commencer par la lumière la plus à gauche, la plus proche de l'extérieur, vers lequel les lumières sont dirigées.

16. En pratique, la coutume la plus répandue est d'allumer le premier jour la lumière la plus à droite. Puis, le second jour, allumer une seconde lumière à gauche de celle de la veille, et continuer l'allumage vers la droite. Ainsi de suite, jusqu'au dernier soir, où l'on allume la lumière la plus à gauche, puis les suivantes en allant de la gauche vers la droite. Cette méthode est également celle adoptée chez 'Habad.