« Un bœuf, un mouton ou une chèvre qui naîtra restera auprès de sa mère sept jours durant. À partir du huitième jour, il sera acceptable pour être offert en sacrifice à l’Éternel » (Lévitique 22,27). Pourquoi la Torah désigne-t-elle les animaux nouveau-nés par leurs noms d’adultes au lieu des habituels « veau », « agneau » et « chevreau » ? Cela nous enseigne que l’animal nait avec l’intégralité de son potentiel déjà actualisé. Il ne peut pas devenir quelque chose de supérieur à ce qu’il est déjà.
Ses qualités ne s’éroderont jamais, mais ses défauts inhérents demeureront toujours.
Jeûne d’esprit
Il n’en est pas ainsi des êtres humains. L’homme est toujours capable de plus. Rabbi Akiva, par exemple, n’avait pas encore appris à lire l’hébreu à quarante ans, mais il devint le plus grand érudit de la Torah de l’histoire. Chaque être humain, quels que soient son milieu d’origine et son affiliation, peut se transformer et faire de grands pas en avant.
Le jalon de la circoncision
Un veau nait et vit pendant une semaine. Ayant achevé un cycle complet de la vie, il atteint le jalon le plus important de son existence : sa capacité à être offert en sacrifice devant D.ieu. Il n’y a aucune raison d’attendre plus longtemps, car, fondamentalement, il ne se développera pas plus. L’humanité, en revanche, vit une semaine et commence seulement alors le voyage. La circoncision, pratiquée le huitième jour, nous permet de commencer un processus qui ne fera que s’intensifier à mesure que nous grandirons et que nous murirons.
(Bien que les filles ne soient pas circoncises, elles ne passent à côté de rien. La pensée juive considère que les femmes sont dotées d’emblée à la naissance de la qualité intrinsèque que les hommes reçoivent seulement à la circoncision. Les femmes commencent ainsi leur processus de croissance spirituelle une semaine plus tôt, dès le moment de la naissance.)
Marche en avant
Il n’est jamais trop tard pour ouvrir une nouvelle page. La vie est pleine de jalons. Naissance, circoncision, bar/bat mitsva, diplôme, mariage, parentalité, grand-parentalité et ainsi de suite. Si la maturité physique marche inexorablement en avant, il s’ensuit que la maturité spirituelle peut, à tout le moins, suivre le rythme.
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