Si vous étiez Rabbi Akiva...
Chers amis,
Imaginez que vous êtes un pauvre berger analphabète pour qui, à quarante ans, l’étude semble quelque chose d’irréalisable. Disons que vous avez été inspiré par le goutte-à-goutte régulier d’une source sur un rocher creusant à la longue un trou dans la pierre dure et que vous êtes parti étudier la Torah. 24 ans plus tard, vous devenez l’un des plus grands sages de votre temps au point d’attirer vers votre enseignement 24 000 étudiants.
Imaginez maintenant que l’un de vos enseignements les plus importants est d’« aimer son prochain comme soi-même », mais, malgré cela, tous vos 24 000 étudiants meurent dans une épidémie parce qu’ils sont allés à l’encontre de cet enseignement fondamental. Vous avez commencé très tard dans la vie, vous avez finalement réussi à percer dans l’étude, et maintenant, dans vos dernières années, ceux qui devaient assurer la perpétuation de l’œuvre de votre vie ont disparu. Que faites-vous ?
D.ieu merci, Rabbi Akiva (le héros de cette histoire), a vécu avec la devise « il n’est jamais trop tard ». Il a trouvé cinq nouveaux étudiants. Ces étudiants (parmi lesquels Rabbi Shimon bar Yo'haï, dont la disparition est célébrée ce jeudi à Lag Baomer) comptèrent parmi les plus grands sages d’Israël, qui assurèrent la continuité de la tradition de la Torah.
Nous n’avons pas besoin d’attendre d’avoir quarante ans pour étudier la Torah. Mais même si nous sommes déjà plus âgés, il n’est jamais trop tard pour le faire.
Alors qu’attendons-nous ?
Yehuda Shurpin
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org