Chers amis,

J’ai fêté mon premier Sim’hat Torah à l’âge de 34 ans dans une petite synagogue du quartier de Crown Heights à Brooklyn. On m’avait invité à venir « voir à quoi ça ressemble », plus comme un observateur que comme un participant... en tout cas, c’est ce que je pensais. J’avais du mal à suivre l’office, peinant à lire l’hébreu, chose que j’avais rarement faite depuis ma bar-mitsva. Je regardais les autres faire et j’essayais de partager leur expérience, mais ça ne marchait pas.

Puis, au milieu de la danse, quelqu’un m’a mis dans les bras un très grand et très lourd rouleau de la Torah et, en quelques instants, j’ai ressenti une connexion totale et transcendante que je n’avais jamais connue auparavant. Les yeux fermés, le doux manteau de la Torah pressé contre ma joue, je me suis retrouvé d’abord à tenir, puis à serrer, puis à embrasser la Torah de tout mon être. Soudain, un sentiment de bonheur m’envahit et j’ai dansé, pour la première fois de ma vie, en totale harmonie avec toute la réalité et toutes les personnes autour de moi.

Chaque année depuis lors, j’attends ces moments précieux de Sim’hat Torah, où je peux ressentir la joie d’être juif à l’état pur.

Puissions-nous tous être bénis de vivre une joie authentique et sainte ce Sim’hat Torah, que nous pourrons emporter avec nous et partager avec les autres chaque jour de l’année.

Yaakov Ort
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org