Le prêt à intérêt est également interdit à l'emprunteur. En effet, s'il n'était pas défendu à ce dernier d'accepter un prêt à intérêt en vertu d'une prohibition indépendante, il aurait été possible d'en déduire que le prêteur est le seul à violer [un commandement] parce qu'il cause un dommage à autrui, tandis que tel ne serait pas le cas de l'emprunteur en sa qualité simplement de victime [de l'intérêt]. Cela ressemblerait alors à celui qui lèse son contractant [dans une transaction commerciale], lequel est seul coupable, tandis que sa victime ne l'est pas. C'est la raison pour laquelle une interdiction est également imposée à l'emprunteur, auquel il est prohibé d'accepter un prêt à intérêt en ces termes : "N'exige point d'intérêts de ton frère, ni intérêts pour ton argent, ni intérêts pour tes denrées..." La Tradition interprète ainsi ce verset : tu ne laisseras pas ton frère avoir contre toi une créance d'intérêts. Voici ce qu'il est affirmé expressément dans la Guemara de Baba Metsia : "L'emprunteur transgresse simultanément : N'exige point d'intérêts et :...et ne place pas d'obstacle sur le chemin d'un aveugle", ainsi que nous l'expliquerons lorsque nous traiterons ce dernier commandement.
© Copyright, tous droits réservés. Si vous avez apprécié cet article, nous vous encourageons à le diffuser davantage, à condition de respecter notre politique relative au copyright.
Commencez une discussion