Il nous est interdit de saisir un gage de force chez un débiteur, autrement que sur ordre du juge et par l'intermédiaire de la personne mandatée à cet effet par ce dernier. En particulier, nous n'avons pas le droit de pénétrer dans la demeure du débiteur contre son gré. Voici la source toraïque de cette prohibition : "...n'entre point dans sa maison pour te nantir de son gage". La Michna s'exprime ainsi : "Si quelqu'un a prêté à son prochain, il ne peut saisir de gages chez lui que par l'intermédiaire du tribunal. Il n'entrera pas dans sa maison pour saisir son gage, car il est dit : Tu dois attendre dehors".

Il s'agit d'un interdit lié à un commandement positif énoncé dans le verset suivant : "Tu es tenu de lui rendre son gage". Tout cela est expliqué dans la Guemara de Makkoth.

Cependant, tu dois savoir que si [le créancier] ne restitue pas [le gage] et n'accomplit donc pas le commandement positif y relatif, il est passible de la bastonnade, et doit payer la valeur du gage, comme indiqué à la fin de Makkoth.

Les dispositions relatives à ce commandement ont été exposées au chapitre 9 de Baba Metsia.