Il est interdit de prophétiser au nom d'une idole, c'est-à-dire d'affirmer que D.ieu lui a donné l'ordre de la servir ou que l'idole elle-même lui a donné un tel ordre et lui a promis une récompense [s'il lui obéit] et l'a menacé de punition [dans le cas contraire], comme les prophètes de Baal et d'Achéra le prétendent.

La Torah ne donne pas d'interdiction claire et spécifique à ce sujet, c'est-à-dire l'interdiction de prophétiser au nom d'une idole, mais elle en a prescrit la punition, soit : la mort pour celui qui prophétisait au nom d'une idole, comme il est dit : "...ou s'il parlait au nom d'une divinité étrangère, ce prophète doit mourir". Il s'agit d'une mise à mort par strangulation car, selon la règle communément admise, "chaque fois qu'il est question dans la Torah de mise à mort sans autre précision, c'est la strangulation".

Tu connais déjà le principe que je t'ai expliqué à propos de la quatorzième Règle, exposée dans la préface à cet ouvrage, selon lequel "la Torah ne prescrit jamais de punition sans mentionner au préalable la mise en garde". Dans notre cas, l'interdiction est la suivante : "Ne mentionnez jamais le nom de divinités étrangères". En effet, il n'est pas impossible qu'un seul commandement négatif serve de mise en garde pour plusieurs interdictions sans constituer pour autant une interdiction globale, puisqu'une punition séparée est prévue pour chaque cas. D'autres exemples en seront donnés en temps utile.

La loi relative à ce commandement a été expliquée dans le chapitre 11 de Sanhédrin.