C'est l'interdiction qui nous a été faite d'imiter les coutumes des incroyants et de nous comporter selon leurs habitudes, même pour l'habillement et les réunions sociales, comme il est dit : "N'adoptez point les lois de la nation que je chasse à cause de vous". Cette interdiction est répétée dans le verset suivant : "Ne vous conformez pas à leurs lois". En voici l'explication : "Je n'ai parlé que des lois qui sont devenues des règles pour eux et pour leurs ancêtres". Le Sifra commente encore en disant : "Ne vous conformez pas à leurs lois : il ne faut pas que vous imitiez leurs habitudes sociales, ce qui est devenu pour eux une règle, comme les spectacles, les cirques et les arènes". Il s'agit de divers lieux de rassemblement où ils se rencontraient pour se livrer au culte de leurs idoles. "Selon Rabbi Méir, ce sont ce que nos Sages ont appelé les usages des Amoréens ; selon Rabbi Yehouda Ben Betera, il ne faut pas se raser la tête, ni laisser pousser ses cheveux, ni se raser les cheveux près des oreilles."

Celui qui agirait de l'une de ces façons serait passible de bastonnade.

Cette interdiction est répétée d'une autre manière, à savoir : "Prends garde de te fourvoyer sur leurs traces après les avoir vus périr”. Le Sifri commente ainsi ce verset : "Prends garde constitue un commandement négatif ; de peur de est [aussi] un commandement négatif ; te fourvoyer sur leurs traces : de peur que tu ne les imites et que ce soit un piège pour toi... afin que tu ne dises pas : puisqu'ils s'habillent de pourpre, je m'habillerai aussi en pourpre ; puisqu'ils sortent revêtus d'un Tèlous, de même sortirai-je aussi revêtu d'un Tèlous". Sache que le prophète a dit : "[Je sévirai...] contre tous ceux qui endossent des vêtements étrangers". Le but de toutes ces interdictions est de nous amener à éviter de fréquenter les incroyants et d'imiter toutes leurs habitudes, ne serait-ce même que leurs habits.

Les dispositions relatives à ce commandement ont été expliquées dans le chapitre 6 de Chabbat, dans la Tossefta de Chabbat et dans le Sifri.