Il nous est interdit de servir les idoles, même s'il ne s'agit pas des quatre actes mentionnés plus haut, pour autant que, cette manière de servir l'idole lui soit particulière, par exemple déféquer devant [Baal] Péor ou jeter une pierre à Mercure. Cette interdiction est tirée du verset suivant : "Et tu ne les adoreras point". La Mekhilta dit à ce sujet : "Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les adoreras point:... On est coupable séparément pour le fait de les adorer et pour le fait de se prosterner [devant elles]". C'est pourquoi celui qui jette une pierre à Péor ou défèque devant Mercure n'encourt aucune sanction, car ce n'est pas la manière spécifique de servir cette idole, et cela ne tombe donc pas sous le coup de ce verset : "Comment ces peuples-là servaient-ils leurs dieux? Je veux faire comme eux, moi aussi".
Celui qui transgresse cette interdiction intentionnellement est passible d'être lapidé et retranché, tandis que celui qui la transgresse involontairement doit apporter un sacrifice.
Les dispositions relatives à ce commandement ont été expliquées dans le chapitre 7 de Sanhédrin, où il est dit ce qui suit : "Pourquoi la peine de Karet (retranchement) est-elle indiquée à trois reprises à propos de l'idolâtrie? [Voici pourquoi]: une fois quand c'est le culte qui est rendu habituellement à l'idole, une fois quand ce n'est pas le culte rendu habituellement à l'idole et une fois pour le culte de Moloch". Cela signifie que celui qui s'adonne au culte des idoles de quelque façon soit-elle, est passible d'être retranché, à condition qu'il ait rendu à l'idole le culte par lequel elle est habituellement servie, comme de déféquer devant Péor et de jeter des pierres à Mercure ou de se raser devant Khamos. Est passible de la même sanction celui qui a servi une idole d'une de ces quatre façons précitées, bien que cette manière [de rendre un culte] ne lui soit pas spécifique, c'est-à-dire qu'il ait par exemple offert un sacrifice à Péor ou qu'il se soit prosterné devant Mercure, ce qui n'est pas la façon habituelle de les adorer. Tombe enfin sous le coup de la troisième catégorie de personnes passibles du retranchement celui qui livre sa progéniture en offrande par le feu, en l'honneur de l'idole Moloch, ainsi que je l'expliquerai.
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