C'est un devoir de réprimander son prochain qui commet un péché ou qui se prépare à le faire; il faut lui interdire d'agir ainsi et lui en faire le reproche. Qu'on ne dise pas; je ne vais pas commettre de faute et si un autre homme commet une faute, c'est une affaire entre D.ieu et lui-même. Une telle attitude va à l'encontre de la Torah. Au contraire, c'est notre devoir de ne pas commettre de faute et de ne pas laisser un homme de notre peuple en faire. Si quelqu'un décide de commettre une faute, c'est le devoir de tout homme de lui en faire le reproche et de l'en empêcher, même s'il n'existe aucune preuve qu'il mérite d'être puni. Ce commandement est tiré du verset : "Reprends ton prochain". Ce commandement comprend aussi l'obligation de faire des reproches à celui qui nous fait du tort, au lieu de lui garder rancune et de conserver une pensée négative à son sujet. Cependant, nous devons lui faire part de notre indignation afin qu'aucune rancune ne subsiste dans notre cœur.
Le Sifra dit à ce sujet : "D'où savons-nous que celui qui a repris son prochain quatre ou cinq fois sans qu'il se corrige, doit continuer à le faire sans en être désemparer? Du verset suivant : Reprends-le [où ce verbe en hébreu est répété deux fois]. On pourrait penser qu'il faut le reprendre même si son visage change de couleur. C'est pourquoi le texte ajoute : Et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui".
Nos Maîtres ont expliqué que ce commandement incombe à tout homme et que même une personne de rang inférieur est tenue de réprimander un homme de rang supérieur. Même s'il se fait insulter et maudire, il ne cessera de le réprimander, au risque de recevoir des coups, comme nous l'indiquent les tenants de la Tradition qui affirment que l'on doit réprimander quelqu'un "jusqu'à être battu". Ce commandement comporte des conditions et des dispositions expliquées dans des passages disséminés du Talmud.
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