Il n’y a rien de plus entier qu’un cœur brisé.
Proverbe ‘hassidique
La dépression n’est pas un péché ; mais les dégâts que la dépression opère, aucun péché ne peut les accomplir.
Proverbe ‘hassidique
Est-il mauvais d’être triste ? La ‘Hassidout fait la distinction entre deux sortes de peine : mérirout, « l’amertume », est une peine constructrice, et atsvout, « la tristesse », est une peine destructrice.
Mérirout est la détresse de celui qui non seulement reconnaît ses échecs, mais qui s’en soucie également. C’est lorsque quelqu’un souffre du mal qu’il a commis, des opportunités qu’il a manquées, du potentiel qu’il na pas développé. Lorsque l’on refuse d’être indifférent à ce qui est défaillant en soi et dans son monde.
Atsvout est la détresse de celui qui est désespéré de lui-même et de son prochain, celui dont la mélancolie l’a soustrait à tout espoir et toute initiative.
La mérirout est un tremplin pour s’améliorer. La atsvout est un puits sans fond.
Comment peut-on distinguer l’une de l’autre ? La première est active, la seconde est passive. Dans la première, on pleure. Dans la seconde on a les yeux secs et hagards. Dans la première, on a le cœur et l’esprit perturbés. Dans la seconde, ils sont inertes, apathiques et lourds comme du plomb. Et que se passe-t-il lorsque cela passe, lorsque l’on émerge de l’une ou l’autre forme de détresse ?
Dans le premier cas, on s’engage dans l’action : à décider, planifier et entreprendre les premières mesures – quand bien même incertaines – pour défaire les causes de sa peine.
Dans le second cas, on va dormir.1
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