Extrait d’une lettre que le Baal Chem Tov écrivit à son beau-frère, Rabbi Guerchon de Kitov au sujet d’une expérience mystique qu’il eut le jour de Roch Hachana 5507 (1747) :
« ... J’ai réalisé une ascension de mon âme1, comme cela t’est connu, et j’ai été témoin de scènes extraordinaires que je n’avais jamais vues jusqu’ici... Je suis monté de niveau en niveau jusqu’à la sphère du Machia’h. Là, il apprenait avec les maîtres du Talmud, les justes et les sept bergers du peuple juif2. Une très grande joie dont je ne connaissais pas la cause régnait parmi eux. Je pensais alors que cette joie provenait du fait de mon décès3 – à D.ieu ne plaise – , mais je sus par la suite que j’étais toujours vivant, car les processus spirituels que je provoquais à l’aide de leurs enseignements leur procuraient une grande satisfaction. Toutefois, je ne pus jamais savoir la raison de leur joie.
Je demandai au Machia’h : « Quand viendras-tu, Maître ? »4 Il me répondit : « Tu le sauras ainsi : Lorsque ton enseignement se diffusera et se révélera dans le monde et que tes sources, qui consistent en ce que je t’ai enseigné et que tu as compris, se répandront au dehors... »
Cette réponse du Machia’h au Baal Chem Tov, qui atteste de la relation entre son enseignement et l’avènement des temps messianiques, a été, depuis lors, pour le mouvement ‘hassidique, un véritable manifeste du caractère universel de sa portée.
« Répandre les sources à l’extérieur » signifie, pour le ‘Hassidisme, amener ses enseignements aux personnes, aux lieux, aux niveaux les plus éloignés du Judaïsme, jusqu’à ce que le « l’extérieur » lui-même devienne « une source jaillissante » de l’expression du divin en ce monde.
C’est là tout le sens de la révélation et de la diffusion mondiale de la « ‘Hassidout ‘Habad », qui permet à tout un chacun d’intégrer intellectuellement les enseignements du Baal Chem Tov pour en faire la base de sa vie quotidienne.
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