La Paracha Metsorah développe les lois de la Tsaarat (lèpre biblique). En quoi cette affection de la peau particulière est-elle si centrale dans les lois de la Torah ? Le Midrach enseigne que parfois les maladies physiques de l’homme sont des conséquences de ses actions et que la lèpre est un signe de médisance.

Le foyer, le vêtement et la peau

La lèpre peut apparaître sur la peau, les vêtements ou même sur les murs de la maison. Le Midrach enseigne que la lèpre sur les murs est le premier signe de faute. Si nous ignorons ce signe et continuons, la lèpre s’étend aux vêtements. Et si nous poursuivons à ne pas la considérer, elle apparaît bientôt en infection de la peau.

Une question de choix

Une observation attentive de la Paracha jette la lumière sur un point intéressant. Dans sa discussion sur la lèpre affectant les murs de la maison, la Torah déclare : « Il viendra chez le Cohen ». A propos de celle de la peau, la Torah dit : « Il sera conduit chez le Cohen ». L’implication en est que lorsqu’un malaise spirituel est négligé et qu’on le laisse s’installer, nous nous y habituons bien vite et nous n’en sommes plus conscients. C’est la raison pour laquelle les patients ne se rendaient pas chez le Cohen de leur propre chef mais qu’il fallait que des amis attentifs les y conduisent.

Quand la lèpre apparaît, un Juif recherche le Cohen et non le dermatologue. Les dermatologues savent accéder au pouvoir divin de soigner les plaies physiques et guérir les problèmes de peau. Ils peuvent soigner les symptômes, mais ne peuvent guérir la cause. Le Cohen conseillera et guidera dans les voies de la Torah. Cela traite la cause et guérit donc automatiquement la maladie.

Moment de réflexion

Aujourd’hui nous ne pratiquons plus les lois de la lèpre puisque nous ne possédons ni les rites du Temple ni ceux de la prêtrise. Si les symptômes de la lèpre ne sont plus fréquents, ses causes ne sont encore que trop présentes. Encourager un ami à réfréner la médisance ou accepter un tel conseil de nos propres amis est une tâche délicate. Et pourtant, le but en vaut la peine, la cause en est cruciale et nous ne devons pas la négliger.