De nombreux sujets apparaissent dans la paracha de cette semaine : il y a l’histoire du Veau d’Or, et la façon dont Moïse implora le pardon pour son peuple. Mais avant ces événements majeurs, il y a un passage auquel nous pourrions omettre de prêter attention, qui nous éclaire sur le regard que la Torah porte sur la notion de communauté.
Ce passage concerne la préparation de l’encens délicieusement parfumé qui était brûlé sur le petit autel d’or dans le Sanctuaire, et plus tard dans le Temple de Jérusalem, chaque jour de l’année.
Comme l’expliquent nos Sages, onze ingrédients entraient dans la composition de cet encens. Néanmoins, si l’on en fait une étude attentive, un détail est étonnant. On aurait pu s’attendre à ce que chacun de ces ingrédients dégage en soi un bon parfum. Tel était le cas, à une exception près. Un ingrédient appelé ‘helbona (galbanum) avait une odeur plutôt déplaisante.
Pourquoi un tel composant devait-il entrer dans la fabrication des encens destinés au Temple ? La Torah souligne le fait que chacun des onze ingrédients était essentiel : si un seul d’entre eux venait à manquer, le mélange serait impropre au Service.
Ce détail nous enseigne une puissante leçon. Les Sages interprètent les différents ingrédients de l’encens comme représentant les différentes sortes de Juifs. L’épice au parfum peu agréable représente celui dont les actes sont moins que parfaits. Il se peut même qu’il soit à certains égards un transgresseur, quelqu’un dont la vie n’est pas toujours en phase avec les enseignements de la Torah. Toutefois, l’encens nous dit que cet individu fait tout autant partie du peuple juif que n’importe quel autre Juif. Et de fait, s’il vient à manquer, si nous l’abandonnons dans son isolement et son exclusion, alors nous ne fonctionnons pas correctement en tant que peuple.
Ceci est également lié au thème du pardon demandé à D.ieu, évoqué plus loin dans la paracha. Nos Sages statuent qu’un jour de jeûne, alors que nous implorons tous D.ieu de nous accorder Sa miséricorde, les « transgresseurs » doivent également être présents. Au commencement du service de Kol Nidré, à Yom Kippour, ceci est annoncé. Nous sommes un seul peuple et ce n’est qu’en étant unis que nous pouvons nous rapprocher de D.ieu.
Du point de vue de D.ieu, chacun a sa place.
Commencez une discussion