Tournons nos yeux vers le haut
La fin de la lecture de la Torah de cette semaine, Noa’h, nous fait le récit de l’épisode de la Tour de Babel.
En Mésopotamie, il n’y avait pas de pierres permettant de construire des bâtiments, et donc les humains n’y avaient pas fondé de villes. Puis ils inventèrent la brique : une « pierre » faite par l’homme. Forts de cette invention – fleuron de la technologie de l’époque –, ils entreprirent d’édifier une cité et une tour, manifestant ainsi leur émancipation de D.ieu et des valeurs dont Il souhaitait que l’humanité soit imprégnée et dont l’abandon avait précédemment entraîné le Déluge.
Un intéressant Midrash relate que, lorsqu’un ouvrier construisant la Tour tombait de l’échafaudage, personne n’y prêtait attention. En revanche, si une brique tombait, tous s’arrêtaient et prenaient le deuil de la brique perdue. Cela montre qu’une construction vouée à la quête du pouvoir et de l’indépendance, mais dénuée de valeurs divines, mène à la dévalorisation de la vie humaine.
Abraham assista à cela, et résolut d’imprégner le monde de conscience de D.ieu et de la nécessité du sens moral et spirituel comme base de toute entreprise humaine.
Depuis, l’humanité a fait du chemin. La brique de jadis a laissé la place à un phénoménal essor technologique.
Ne perdons pas le sens de la vie. Tournons nos yeux vers le haut, non pas avec orgueil et défiance comme les gens de la Tour, mais avec espoir et gratitude, comme notre ancêtre Abraham.
Chabbat Chalom !
Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org