C'est l'interdiction qui nous a été faite de choisir comme roi un homme qui n'est pas juif de naissance, même s'il est prosélyte. Elle est énoncée dans la Torah en ces termes : "Tu n'auras pas le droit de te soumettre à un étranger, qui ne serait pas ton frère". Le Sifri s'exprime ainsi : "Tu n'auras pas le droit de te soumettre à un étranger : c'est un commandement négatif".

Il en va de même pour toutes les autres charges honorifiques, soit sur le plan religieux, soit dans le domaine politique : il ne nous est pas permis de les confier à un étranger, à moins qu'il ne soit de mère juive, ainsi que cela ressort du verset : "...c'est un de tes frères que tu dois désigner pour ton roi...", au sujet duquel nos Sages ont déclaré : "Pour toute nomination à la tête, c'est un de tes frères que tu dois désigner exclusivement".

Toutefois, en ce qui concerne la royauté uniquement, tu sais déjà par les écrits des prophètes que c'est David qui a mérité de l'obtenir.

Nos Sages ont affirmé dans le Talmud : "C'est David qui a mérité d'obtenir la couronne de la royauté". Il en va de même pour tous ses descendants après lui, jusqu'à la fin des générations. Pour toute personne ayant foi en la Torah de notre Maître, Moïse, il ne peut y avoir [en Israël] de roi n'appartenant pas à la descendance de David et qui ne soit issu de Salomon uniquement. Quiconque n'appartient pas à cette noble descendance est considéré comme un "étranger" en ce qui concerne la royauté, comme c'est le cas de ceux qui ne font pas partie de la descendance d'Aaron et que l'on appelle "profanes". Voilà qui est clair et qui ne peut susciter de doute.

Les dispositions relatives à ce commandement sont exposées en plusieurs endroits de Yebamoth, de Sanhédrin, de Sota et de Nidda.