Il est défendu au roi d'amasser des biens excessifs, ainsi qu'il est dit : "...de l'argent et de l'or, il n'en amassera pas outre mesure". La limite qui lui a été fixée à cet égard est qu'il ne doit pas en avoir plus que ce qui est nécessaire pour payer la solde de ses troupes et de ses serviteurs personnels. En revanche, il a le droit d'amasser des biens [non pas dans son intérêt personnel, mais] pour subvenir aux besoins de tout Israël.
La Torah a donné expressément la raison de ces trois commandements, à savoir : "Il doit se garder d'entretenir beaucoup de chevaux", "il ne doit pas non plus avoir beaucoup de femmes" et "...de l'argent et de l'or, il n'en amassera pas outre mesure". Le fait que le motif en ait été indiqué a précisément entraîné leur transgression, comme dans le cas notoire de Salomon, que la paix soit sur lui, malgré sa supériorité sur le plan de la connaissance et de la sagesse, et le fait qu'il soit appelé : "Bien-aimé du Seigneur".
Nos Sages ont déclaré que si les hommes connaissaient les motifs de tous les commandements, ils trouveraient la voie pour y désobéir. En effet, si même un grand homme aussi parfait [que Salomon] a été induit en erreur par ces motifs en pensant qu'en accomplissant une telle action [c'est-à-dire en prenant beaucoup de femmes], il ne se laisserait pas détourner, à plus forte raison les simples mortels n'ayant pas sa personnalité et ses connaissances pourraient-ils être entraînés à négliger les commandements, sous le prétexte suivant : l'Eternel n'a interdit ceci ou ordonné cela que pour telle ou telle raison ; en conséquence, nous allons veiller à ne pas commettre de péché que le commandement est destiné à prévenir, sans pour autant observer le commandement lui-même, et c'est ainsi que la base de la religion en viendrait a être détruite. C'est pourquoi l'Eternel a caché les motifs des commandements. Toutefois, aucun d'entre eux n'est dépourvu de motif et de cause, bien que la plupart de ces causes et de ces motifs ne soient pas à la portée de l'intelligence et de la connaissance de la multitude. D'ailleurs, c'est en faisant allusion à tous les commandements que le prophète a proclamé : "Les préceptes de l'Eternel sont droits : ils réjouissent le cœur. [Le commandement de l'Eternel est lumineux : il éclaire les yeux]".
Je demande à l'Eternel de m'aider à accomplir tout ce qu'il a ordonné de faire, et à m'abstenir de tout ce qu'il nous a interdit. Sur cette prière, je mets un terme à ce que je voulais exposer dans cet ouvrage.
Commencez une discussion