C'est l'interdiction qui nous a été faite d'induire son prochain en erreur par un conseil. En conséquence, si quelqu'un sollicite ton avis, à propos d'un sujet qui lui est mal connu, il t'est défendu de l'induire en erreur et de lui mentir; au contraire, nous devons lui donner le conseil que nous pensons correct, ainsi qu'il est dit : "...et ne place pas d'obstacle sur le chemin d'un aveugle". Le Sifri s'exprime ainsi : "A une personne aveugle en telle chose, qui vient solliciter ton avis, ne donne pas un conseil qui ne lui soit approprié".
Selon nos Sages, cet interdit englobe aussi celui qui aide son prochain à commettre une transgression ou qui l'y incite, car, en agissant ainsi, il encourage les mauvaises actions et se fait complice de cet homme que la passion a privé de la faculté de raisonner sainement et aveuglé. En se basant sur ce principe, ils ont aussi déclaré au sujet du prêteur et de l'emprunteur à intérêt que tous les deux transgressent : "...et ne place pas d'obstacle sur le chemin d'un aveugle", du fait que chacun d'eux aide l'autre à commettre cette transgression qui n'est réalisable que grâce à son concours. Beaucoup de cas de ce genre rentrent sous l'interdiction de "...et ne place pas d'obstacle sur le chemin d'un aveugle". Toutefois, la signification littérale de ce verset correspond à ce que nous avons énoncé au début.
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