Il est interdit au Tribunal de condamner à mort un accusé à une majorité d'une seule voix. Cela signifie que s'il y a divergence d'opinion parmi les juges, les uns estimant qu'il doit être condamné à mort, et les autres que non, et que ceux qui sont du premier avis sont plus nombreux que les autres, mais d'un juge seulement, il n'est pas permis d'exécuter cet accusé, car l'Eternel n'a autorisé la peine capitale que si la majorité est de deux voix [au moins]. Cette prohibition est formulée dans la Torah en ces termes : "Ne suis point la multitude pour mal faire". En d'autres termes, tu n'as pas la droit de te baser sur une majorité qui va faire du mal en prononçant un jugement de peine de mort ; c'est de cette manière qu'il y a lieu d'interpréter l'expression "pour mal faire". La Mekhilta s'exprime ainsi : "Lorsqu'onze [juges] sont en faveur de l'acquittement, tandis que douze se prononcent pour la condamnation, on pourrait en déduire que l'accusé doit subir la peine de [mort]. C'est pourquoi la Torah a précisé : Ne suis point la multitude pour mal faire". Au même endroit, nos Maîtres ont déclaré : "Il suffit d'une seule voix [de majorité] pour un verdict favorable, tandis qu'il en faut deux pour un verdict négatif".

Les détails relatifs à ce commandement ont été exposés au chapitre 4 de Sanhédrin.