C'est l'interdiction qui nous a été faite de traiter comme servante une femme de belle figure [faite prisonnière durant la guerre] après avoir eu une relation intime avec elle ; en d'autres termes, il ne fera pas d'elle une servante, et ne la traitera pas comme d'autres servantes qui se voient imposer des tâches serviles. La Torah formule cela de la manière suivante : "Tu ne la traiteras plus comme esclave, après lui avoir fait violence". Le Sifri s'exprime ainsi : "Tu ne la traiteras plus comme esclave : tu n'utiliseras pas ses services".

Il t'apparaît clairement que ces deux interdits prohibent deux choses différentes, soit, d'une part, le fait de la vendre à autrui et, d'autre part, celui de la garder chez soi et de la traiter comme une servante au lieu de respecter la prescription : "...tu la laisseras partir libre de sa personne". Le Sifri commente en outre l'expression : "...de l'avoir traitée comme esclave [identique à celle utilisée dans Deutéronome XXI, 14] et vendue", relative à celui qui a séquestré une personne : "[Il n'est coupable] qu'à partir du moment où il l'a placée sous son contrôle et utilise ses services".

Les dispositions relatives à la captive de belle figure sont exposées au début de Kiddouchin.