C'est l'interdiction qui nous a été faite de manger de la chair d'un holocauste. Elle est tirée du verset : "Tu ne pourras consommer dans tes villes... les dons que tu auras voués". C'est comme si l'Éternel avait dit : "Tu ne pourras pas consommer les dons que tu auras voués". Les commentateurs affirment à ce sujet : "...les dons : ce sont les holocaustes. Le but de ce verset est de nous apprendre... que celui qui consommerait un holocauste, soit avant, soit après l'aspersion du sang, dans l'enceinte du Temple ou en dehors de celle-ci, transgresse un commandement négatif.

Cette prohibition sert de mise en garde pour toute personne qui commet le détournement d'une chose sacrée (en hébreu : "Me'ila"). Quelle est la sanction pour celui qui transgresse cette interdiction, à savoir, celui qui mange de la chair d'un holocauste ou qui tire profit de l'une des autres offrandes en se rendant ainsi coupable de détournement d'une chose sacrée, comme c'est expliqué dans le Traité Me'ila ? Si la transgression est intentionnelle, il est punissable de la bastonnade. Si cela a été involontaire, il apporte le sacrifice prévu pour le détournement d'un objet consacré et restitue ce dont il a profité en y ajoutant le cinquième en sus, ainsi qu'on peut le lire dans Me'ila.

Dans le chapitre 9 de Sanhédrin, nos Maîtres ont dit : "S'il a de propos délibéré tiré un profit personnel de ce qui appartient au culte, Rabbi dit que c'est la mort par Karet (retranchement), et les autres Sages disent qu'il n'a enfreint qu'une interdiction de la Torah [qui n'est pas passible de la mort de Karet]". Et les Sages, à l'appui de leur thèse, citent le verset suivant : "...car ils mouraient pour cette faute-là", qu'ils commentent ainsi : "Pour cette faute-là : et non pour l'usage abusif des biens consacrés".