C'est l'interdiction qui nous a été faite d'entraîner [collectivement] d'autres personnes à pratiquer l'idolâtrie, c'est-à-dire de les inciter à s'adonner à l'idolâtrie et les entraîner à cela, même si l'instigateur ne sert pas les idoles et ne fait rien d'autre que d'entraîner autrui à le faire.

Celui qui cherche à entraîner tout un groupe de personnes est appelé "celui qui égare", comme il est dit : "... des pervers, nés dans ton sein ont égaré les habitants de cette ville en disant...". En revanche, celui qui n'essaie d'entraîner [dans l'intimité] qu'une personne, on l'appelle "le séducteur", selon le verset : "Si ton frère, l'enfant de ta mère... vient secrètement te séduire". Notre propos dans ce commandement ne traite que de celui qui égare et l'interdiction y relative est tirée du verset : "...qu'on ne l'entende point dans ta bouche". Dans la Guemara Sanhédrin, il est dit : "Qu'on ne l'entende point dans ta bouche": c'est une mise en garde pour le séducteur. Mais, pour le séducteur, [la mise en garde est] formulée en toutes lettres : “Tout Israël entendra cela et aura peur et ils ne persisteront pas dans de pareilles mauvaises actions”. C'est donc une mise en garde pour celui qui égare [tout un groupe]. Dans la Mekhilta de Rabbi Ichmaël, il est dit également : "Qu'on ne l'entende point dans ta bouche est une mise en garde pour celui qui égare".

Celui qui transgresse cette interdiction est passible de lapidation, comme nous le lisons dans le Traité Sanhédrin : "Ceux qui ont entraîné une ville entière à l'idolâtrie sont passibles de la lapidation.

Les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées dans le chapitre 10 de Sanhédrin.