La coutume juive, lors d’une Brit Mila (circoncision), est que le père tienne l’enfant sur ses genoux lors de la cérémonie. Il peut déléguer cet honneur à un homme respectable qui est appelé le « Sandak » (parrain, protecteur). Celui-ci a alors le mérite de siéger à côté d’Eliahou Hanavi, le prophète Elie présent lors de chaque Brit Mila.
Certains sont prêts à payer pour obtenir ce mérite. En effet, le Sandak est semblable au Cohen Gadol qui offrait l’encens sur l’autel dans le Temple de Jérusalem. Il est aussi considéré comme l’autel sur lequel on offrait les sacrifices. Être « Sandak » constitue un mérite qui assure la richesse et une longue vie.
S’il y a lecture de la Torah ce jour-là, le « Sandak » a priorité sur le « Mohel » (qui pratique la Brit Mila).
Il est d’usage que le « Sandak » ainsi que le père et le Mohel, se coupent les cheveux (si nécessaire) et se trempent au Mikvé (bain rituel) avant la cérémonie ; Avant la Brit Mila, le Sandak revêt un Talit et, bien entendu, mettra les Téfilines pour ajouter au mérite de l’enfant (il récitera au moins les bénédictions des Téflines et le Chéma), de même que tous les hommes présents. Le Sandak offre un cadeau à l’enfant.
Dans le cas d’une Brit Mila effectuée sur un adulte, on donne l’honneur d’être « Sandak » au donateur qui s’engage à couvrir les frais de l’opération ; c’est lui qui prononce la bénédiction « Leha’hnisso Bivrito Chel Avraham Avinou » (« Qui nous a ordonné de le faire entrer dans l’alliance d’Avraham notre père »). Nos Sages affirment que Mamré, personnage cité par la Torah, était le Sandak de notre père Avraham.
(d’après Rav Yossef Ginsburgh)
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