L’âme de la Torah
Chers amis,
Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi a écrit qu’il n’est nul besoin de prouver l’existence de D.ieu tellement celle-ci est évidente : tout comme un cadavre ne peut être confondu avec une personne endormie, car celle-ci est manifestement habitée par une âme qui lui donne vie, de même, notre monde est vivant et il est donc manifeste qu’il possède une âme.
Cette âme, c’est D.ieu.
Cependant, si l’âme est perceptible par ses effets, elle est elle-même invisible. Il faut donc recourir à l’esprit pour la capter. À l’intelligence, certes, mais parfois, lorsque la perception de celle-ci est obscurcie par les ténèbres de l’exil au point de devenir aussi opaque que la matérialité, il est nécessaire de recourir à une vision encore plus profonde : celle de l’âme elle-même. Quoi de mieux que la perception de l’âme pour capter l’Âme divine de notre réalité ?
Le hic, c’est que notre propre âme nous est difficilement accessible. Elle est au-delà de notre conscience, mais aussi au-delà de notre subconscient. Elle est notre essence même.
Toutefois, le Créateur a mis à notre portée un moyen de vivre au niveau de notre âme, et ainsi de vivre en phase avec l’Âme de la création : étudier l’âme de la Torah, se pénétrer de ses enseignements, et pénétrer notre vie quotidienne de ses voies. L’âme de la Torah nourrit et nous rend perceptible notre âme, qui est alors à même de véhiculer dans notre conscience la perception de l’Âme du monde.
C’est ainsi que, selon la formule du Rabbi de Loubavitch, Lag BaOmer fut, il y a 18 siècles, le « Don de la Torah » de l’âme de la Torah, qui était demeurée cachée au sein de la Torah depuis la révélation au Sinaï il y a 33 siècles.
Depuis lors, l’âme de la Torah s’est progressivement révélée, étant développée par les saints maîtres de la Kabbale, jusqu’à devenir accessible à tous dans les enseignements de la ‘Hassidout générale, puis dans la ‘Hassidout ‘Habad.
En menant une vie inspirée et éclairée par ces enseignements, en menant des actions transformant en profondeur notre réalité en un monde de bien, nous pouvons mériter aujourd’hui l’accomplissement de la promesse faite à Rabbi Shimon bar Yo’haï : « Avec ton ouvrage [le saint Zohar], ils sortiront de l’exil dans la miséricorde. »
Emmanuel Mergui
Au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org