La fête la plus nulle du calendrier
Chers amis,
Je n’aime pas les Trois Semaines. Je n’aime pas les Neuf Jours, qui commencent ce vendredi. Et par dessus tout, je n’aime pas Tichea Beav. C’est la fête la plus nulle du calendrier juif.
Tichea Beav est un jour de jeûne. Il commémore la destruction de Jérusalem et notre entrée en exil. Exil du corps, exil de l’âme. Principalement de l’âme.
Au début, je voyais Tichea Beav comme un théâtre vivant et enchanteur de l’absurde. Les gens assis sur des chaises renversées. Le rideau de l’arche retiré. Les lumières moitié éteintes, moitié allumées. Tout délibérément mis sens dessus dessous, juste pour rappeler que ce n’est pas ainsi que les choses sont censées être.
Mais maintenant j’en ai assez. Je n’ai pas besoin d’un jour conçu pour me déprimer. Je n’ai pas besoin d’un jour pour me rappeler que les choses ne sont pas comme elles devraient être. J’ai besoin d’un jour pour rendre les choses comme elles devraient être. Un jour non pas pour le deuil, mais pour la réparation. Un jour pour retirer ce jour-là.
Eh bien, peut-être est-ce cela que Tichea Beav est censé être. Il est là pour nous motiver à corriger la situation et sortir de cette ornière. Après tout, c’est nous qui nous sommes mis dans cette galère ; nous devrions être capables d’en sortir.
Quoi qu’il en soit, j’ai suffisamment jeûné et pleuré, j’ai eu assez d’exil et d’obscurité. Assez d’un monde qui ne tourne pas comme il le devrait.
Je n’aime pas Tichea Beav. Cher D.ieu, cette année, retire-le-nous s’il Te plaît.
Tzvi Freeman,
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org