Il nous est interdit d'abandonner celui qui, en chemin, succombe sous son fardeau : au contraire, nous devons l'aider en le déchargeant de son fardeau jusqu'à ce qu'il puisse le réinstaller et nous devons soulever avec lui sa charge jusque sur son dos ou sur celui de sa bête, comme cela est exposé dans les dispositions relatives à ce commandement. Quant à la prohibition, elle est formulée en ces termes : " [Si tu vois l'âne de ton frère succomber sous sa charge] garde-toi de l'abandonner..." La Mekhilta s'exprime ainsi : "Garde-toi de l'abandonner; aide-lui au contraire à le décharger : celui qui transgresse cette injonction [où, en hébreu, le verbe aider est redoublé] viole à la fois un commandement positif et un commandement négatif".

Un interdit spécifique relatif au même sujet se trouve également dans le Deutéronome : "Tu ne dois pas voir l'âne de ton frère...", que le Sifri commente de la manière suivante : "Tu ne dois pas voir l'âne de ton frère : c'est un commandement négatif, puis la Torah ajoute : Si tu vois l'âne de ton frère...qui constitue un commandement positif".

Les dispositions relatives à ce commandement sont exposées au chapitre 2 de Baba Metsia.