Il nous est interdit d'offenser cet esclave qui s'est réfugié chez nous, ainsi qu'il est dit : "Laisse-le demeurer chez toi, dans ton pays, en tel lieu qu'il lui plaira...ne le moleste point". Le Sifra interprète également ce verset de la manière suivante : "Ne le moleste point : il s'agit d'une offense par la parole". En effet, de même que l'Éternel a ajouté une prohibition [spéciale] contre le fait de blesser un prosélyte [par des paroles] en raison de sa condition humble et étrangère à son milieu, de même Il a ajouté une troisième interdiction contre le fait d'offenser un esclave qui se sent encore plus humble et méprisé que le prosélyte, afin que l'on ne dise pas : cet esclave ne fera aucun cas d'une offense par la parole.

Il est clair que l'esclave, dont il est question dans la Torah, de même que le prosélyte qu'il est défendu d'offenser, sont des personnes qui ont choisi librement d'observer la Torah, et que l'on nomme "étrangers justes".