Il est interdit au Nazir de consommer l'enveloppe des raisins. Cette prohibition est ainsi formulée : "Il n'en mangera point...jusqu'à l'enveloppe". S'il en consomme le volume d'une olive, il est passible de la bastonnade.

La preuve qu'il s'agit bien de cinq commandements distincts : le vin, les raisins frais, les raisins secs, leurs pépins et leur enveloppe, réside dans le fait que l'on est passible une fois de la bastonnade pour la transgression de chacun d'entre eux. La Michna s'exprime ainsi : "On est coupable pour le vin à part, pour les raisins à part, pour l'enveloppe à part et pour les pépins à part". Quant à la Guemara de Nazir, elle affirme explicitement ce qui suit : "S'il a consommé des raisins frais et secs, leurs pépins, leur enveloppe, puis en a pressé une grappe dont il a bu [la liqueur], il est passible cinq fois de la bastonnade.". Cherchant à démontrer que le Tanna [qui vient d'être cité dans ce passage] n'a pas mentionné toutes les sanctions et qu'un Nazir peut être passible davantage que cinq fois de la bastonnade, la Guemara ajoute : "Le Tanna n'a pas tenu compte du commandement : Il ne peut violer sa parole". En revanche, elle ne reproche pas au Tanna de n'avoir pas compté en plus le vinaigre de vin, car on n'est pas coupable séparément pour [avoir bu] du vin et du vinaigre de vin. En effet, le vinaigre de vin n'est prohibé au Nazir que parce que c'est pas essence du vin, comme nous l'avons expliqué. Le fait qu'il ait néanmoins été mentionné expressément par la Torah a uniquement pour but de nous enseigner que [le vin], même en tournant en vinaigre, ne perd pas l'essence en vertu de laquelle il est interdit.

Il te faut absolument savoir que tous les aliments défendus au Nazir peuvent être additionnés pour calculer le volume d'une olive à partir duquel il est passible de la bastonnade.