C'est l'interdiction qui nous a été faite de tondre les cheveux de la tête, en l'honneur d'un mort, comme le font les idiots. Elle est tirée de ce verset : "Ne vous rasez pas entre les yeux en l'honneur d'un mort". Cette prohibition est reprise pour les prêtres en ces termes : "Ils ne feront point de tonsure à leur tête", afin de compléter l'énoncé de la loi. Vu l'emploi des mots "entre les yeux", nous pourrions dire que l'interdiction ne s'applique qu'au devant de la tête; c'est pourquoi la Torah précise : "Ils ne feront point de tonsure à leur tête", montrant que la prohibition s'applique à l'ensemble de la tête et non seulement à l'avant. De même, s'il n'y avait que l'injonction : "Ils ne feront point de tonsure à leur tête", on pourrait prétendre que la règle est toujours valable, qu'il s'agisse d'un deuil ou non; c'est pourquoi le texte précise : "...en l'honneur d'un mort".

Quiconque se rase le crâne pour un mort, ne serait-ce qu'une tonsure de la taille d'une fève, qu'il soit un profane ou Grand Prêtre, est passible d'une bastonnade pour chaque tonsure.

De même, [la suite du verset] au sujet des prêtres, en ces termes : "Ils ne raseront point l'extrémité de leur barbe et ne pratiqueront point d'incision sur leur chair" ne vient que dans le but de compléter la règle inhérente à cette loi, ainsi que c'est expliqué à la fin du Traité Makkoth.