Il s'agit du commandement nous enjoignant de prêter [de l'argent] à un pauvre, dans le but de l'aider et d'améliorer sa situation. Ce commandement est plus important et plus précieux que celui de pratiquer la bienfaisance. En effet, celui qui mendie et dont le besoin le pousse à demander ouvertement assistance à autrui n'endure pas une détresse aussi aiguë que celui qui ne s'est encore jamais présenté comme tel et il a besoin qu'on l'aide de sorte que sa situation ne soit pas connue et qu'il ne reste pas dans le besoin. Ce commandement est tiré du verset : "Si tu prêtes de l'argent à quelqu'un de Mon peuple, au pauvre qui est avec toi".

La Mekhilta dit à ce sujet : "Le mot si dans la Torah implique un acte facultatif sauf dans trois cas" ; un de ces trois cas se trouve justement dans le verset : si tu prêtes de l'argent à quelqu'un de Mon peuple. Nos Maîtres ajoutent : "Si tu prêtes exprime ici une obligation ; si tu te demandes s'il s'agit vraiment d'une obligation et non pas plutôt d'un acte facultatif, un autre verset de la Torah stipule : "Prêtes-lui en raison de ses besoins de ce qui peut lui manquer,[ce qui prouve qu'] il s'agit donc d'une obligation et non d'un acte facultatif.

Les dispositions relatives à ce commandement sont aussi expliquées dans plusieurs endroits de Ketouboth et de Baba Bathra.