Il s'agit du commandement nous incombant de nommer un prêtre (Cohen) pour haranguer le peuple avant le combat et renvoyer chez lui tout homme inapte au combat, que ce soit à cause de sa lâcheté ou parce qu'il a l'esprit préoccupé par un problème susceptible de l'empêcher de se consacrer au combat, c'est-à-dire par l'un des trois sujets mentionnés dans la Torah. C'est seulement après ces préliminaires que l'on pourra aller au combat. Ce prêtre est appelé : oint pour la guerre. Il prononcera un discours conforme au texte de la Torah et il ajoutera des paroles encourageant le peuple à combattre et l'entraînant à se battre au nom de sa foi en l'Éternel et à punir ceux qui troublent l'ordre social, comme il est dit : "Or, quand vous serez sur le point de combattre, le Pontife s'avancera..." C'est ensuite qu'il ordonnera que l'on proclame au sein des rangs de l'armée que doivent rentrer chez eux ceux dont le cœur est lâche, quiconque a bâti une maison et n'en a pas encore pris possession, ou a planté une vigne et n'en a pas encore acquis la jouissance ou a promis mariage [à une femme] et ne l'a pas encore épousée, comme l'explique la Torah. Cette dernière précise : "Et les préposés parleront". La Guemara commente ainsi ce verset : "Et les préposés parleront : le Pontife parle et le préposé proclame [ses paroles]". Toute cette procédure, soit le discours du prêtre oint pour la guerre et sa proclamation au sein des rangs de l'armée, n'est obligatoire qu'en cas de guerre facultative, car c'est seulement à cette dernière que cette loi devra être appliquée. Mais, s'il s'agit d'une guerre obligatoire, cette procédure n'a pas lieu du tout : il n'y a [alors] ni discours ni proclamation, ainsi que c'est expliqué au chapitre 8 du Traité Sota. C'est dans ce traité que sont expliquées les lois relatives à ce commandement.