En l’honneur des « Chlochim »1 du Rav Gavriel Noa’h (Gabi) et Rivka (Rivki) Holtzberg, directeurs du centre ‘Habad-Loubavitch de Bombay et de toutes les autres innocentes âmes qui ont péri dans les attaques terroristes de Bombay.
Il y a un mois, l’humanité s’est trouvée confrontée à une bien sombre réalité.
Y a-t-il déjà eu une frontière aussi distincte entre le bien et le mal, entre l’obscurité et la lumière ?
Comme nous le savons tous aujourd’hui, Gabi et Rivki étaient deux jeunes émissaires Loubavitch de moins de trente ans, qui avaient choisi de laisser derrière eux le confort du monde occidental et de renoncer à la proximité de leur famille pour vivre « au bout du monde » à Bombay en Inde, dans le seul but d’apporter la lumière de la Torah et plus de joie et de sens à leurs frères juifs.
Les terroristes étaient également jeunes, tous âgés de moins de 25 ans, et ont aussi choisi Bombay pour destination. Eux aussi s’étaient dévoués à leur cause, et ont passé des années à s’entraîner pour cela. Mais leur but était d’assombrir des vies, d’apporter douleur et destruction et de causer l’horreur et le chaos.
Et, au cours de ce mois, bien que notre monde soit devenu plus obscur, la distinction entre ces deux opposés, entre le bien et le mal, est devenue aussi claire que le jour.
Oui, malheureusement, nous vivons dans un monde dans lequel il se passe des choses horribles. Trop souvent, des gens meurent jeunes, des enfants sont orphelins, du tort est causé sans raison.
Nous apprenons ces nouvelles et généralement nous soupirons. Nous disons à quel point c’est terrible et, quelques instants plus tard, nous reprenons le cours de nos vies.
Mais cette atrocité de Bombay nous a affectés au point qu’il nous a été difficile de continuer à avancer. Nous avons été horrifiés, outrés, consumés de tristesse et de douleur. Nous avons ressenti qu’il y avait là une nouvelle dimension dans la tragédie. Parce que cela n’avait aucun sens. Et à cause de la claire distinction qui est apparue entre les forces du bien et celles du mal.
La fin du livre de Daniel décrit prophétiquement notre époque :
À la fin des temps, les choses seront totalement claires. Les personnes mauvaises seront excessivement mauvaises et les bonnes personnes, dévouées à aider les autres, brilleront comme les étoiles du ciel.
Alors comment réagir à tout cela ?
Nous devons canaliser notre indignation, notre douleur ?
Nous devons suivre l’exemple de Rivki et de Gabi, dont les vies étaient dédiées à un sentiment d’unité et d’amour du prochain inconditionnel, à tendre la main envers leur prochain en tant que leurs frères et leurs sœurs, sans jugement, sans condescendance, sans se focaliser sur les différences.
Sur un plan pratique, qu’est-ce que cela signifie pour chacun de nous ?
Nous avons tous quelqu’un envers qui nous conservons une inimitié, une rancune, quelqu’un qui a pu nous blesser par le passé.
Il n’aurait peut-être pas dû réagir de cette façon ; Elle a peut-être réellement exagéré ; Il a peut-être un tempérament imprévisible et elle est peut-être réellement mesquine. Et peut-être ont-ils une vision du monde radicalement différente de la mienne.
Mais est-ce réellement important ? Il est temps maintenant d’aller au-delà, de dépasser nos limites pour trouver les liens qui nous unissent.
Alors tendez la main. Prenez votre téléphone et appelez cette personne à qui vous n’avez pas parlé depuis des mois. Réunissez-vous avec ce membre de votre famille. Retrouvez-vous autour de la table du Chabbat. Retrouvez-vous autour des bougies de ‘Hanouccah.
Faisons de cette année, une année remplie de connexions, de rassemblements chaleureux, d’unité absolue et sans condition.
Combattons la haine insensée de ce monde avec notre amour insensé.
Parce que nous voulons que le petit survivant de deux ans, Moché Holtzberg, grandisse dans un monde meilleur que celui qu’il connaît maintenant. Un monde dans lequel il n’y aura pas de place pour le mal insensé, parce qu’il débordera de bien.
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