La lecture de la Torah de cette semaine s’ouvre avec le commandement de la circoncision. La Torah nous avait déjà enseigné cette mitsva dans le récit de la circoncision d’Abraham. Pour quelle raison évoque-t-elle ce commandement une seconde fois ?

Nos Sages expliquent que cette répétition transmet une leçon fondamentale. Nous observons les mitsvot non parce que nos Patriarches les ont observées, mais parce que nous en avons reçu l’injonction au Sinaï. Sans minimiser les accomplissements d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, leur service divin ne fait que préparer le terrain à notre relation avec D.ieu. La relation elle-même se forge par le don de la Torah.

En quoi consiste cette différence fondamentale ? Les Patriarches étaient des hommes inspirés qui s’efforçaient, avec toute l’énergie dont ils disposaient, de se rapprocher de D.ieu et d’établir une relation avec Lui. Mais lors du don de la Torah, c’est D.ieu qui s’est rapproché de l’homme.

Les Patriarches ont atteint les plus hauts sommets accessibles à des mortels. Leur compréhension de la spiritualité ainsi que l’amour et la crainte qu’ils éprouvaient représentaient la quintessence des aspirations humaines. Bien que nous ne puissions espérer atteindre de telles hauteurs, notre observance des mitsvot possède une dimension supérieure à leur service divin. Car le don de la Torah a transformé l’ensemble du paradigme, nous hissant au-delà des limites de la condition humaine. Il nous permet d’entretenir une relation avec D.ieu selon Ses conditions et de puiser à la source du potentiel spirituel qu’Il nous prodigue.

Voilà pourquoi le commandement de la circoncision – ainsi que les autres commandements mentionnés dans le livre de la Genèse – a fait l’objet d’une répétition au Sinaï. Car cette répétition a permis à leur observance d’être chargée de cette énergie supérieure.