Une école juive a un jour organisé un concours pour voir qui pouvait dire le plus gros mensonge.
Voici le gagnant :
Je suis entré dans la synagogue et ils étaient en train de sonner le shofar et tous les hommes étaient habillés en blanc, agitant leurs loulavs, dansant avec les Torahs, allumant les bougies de ‘Hanouka, et soudain quand les comédiens costumés de Pourim ont fait irruption en agitant leurs crécelles. Au kidouch, il y avait plein de pommes et de miel, de matsa, de latkès de pommes de terre, de gâteau au fromage, de blintzes et, bien sûr, de cholent.
Pourquoi ce mensonge a-t-il remporté le prix ? Parce qu’il n’y a pas de plus grand mensonge que de suggérer que le judaïsme n’a qu’une seule fête !
Rien que le mois de Tichri est rempli d’une série de fêtes, du jeûne solennel de Yom Kippour à la joie de Sim’hat Torah. Au fur et à mesure que l’année avance, nous avons ‘Hanouka et Pourim, Pessa’h et Chavouot, chacune avec ses propres traditions, symboles et messages. Et notre Chabbat hebdomadaire a aussi ses propres observances magnifiques.
Il y a tellement de Juifs aujourd’hui qui ne vont à la synagogue qu’à Roch Hachana et Yom Kippour. J’ai souvent dit que ce n’est pas étonnant qu’ils ne reviennent pas ! Les offices sont longs et sombres. Et il n’y a pas de kidouch à Yom Kippour comme c’est le cas pour un Chabbat ordinaire. Si, au contraire, les gens venaient à la synagogue à Pourim et Sim’hat Torah, lorsque l’atmosphère est animée et joyeuse, avec des chants, des danses, des repas et des boissons, ils pourraient apprécier cela au point de revenir régulièrement !
Et ce n’est pas si différent de la vie en général.
Nous commençons par avoir quelques bons amis. Puis, nos cercles s’élargissent et se développent. Nous pouvons nous rapprocher de certains et nous éloigner d’autres. Nous avions peut-être quelqu’un que nous considérions comme un bon ami, mais au moment crucial, il n’y avait plus personne. Il nous a peut-être laissé tomber comme une patate chaude dès que la chance a tourné. Nous les appelons les amis des beaux jours. Et parfois, quelqu’un peut être un ami très dévoué quand les temps sont durs, mais introuvable quand il y a des raisons de faire la fête. Sont-ils des amis des mauvais jours ?
Au fur et à mesure que la vie avance, nous voyons souvent plus clairement qui sont nos amis réels, véritables et loyaux. Et, comme nous le savons, quelques bons amis suffisent à nous faire traverser la vie.
Demandons-nous : quel genre d’ami sommes-nous pour D.ieu ? Sommes-nous des amis des beaux jours qui ne viennent le voir que lorsqu’il y a quelque chose à célébrer, comme une bar-mitsva ou un mariage ? Je connais des gens qui ne viennent à la synagogue qu’une fois par an – lorsqu’ils amènent leurs enfants à Sim’hat Torah pour recevoir des drapeaux et des chocolats (et peut-être un whisky pour eux-mêmes). Et nous connaissons tous ceux qui ne viennent que pour les Jours Solennels ou, à D.ieu ne plaise, pour un enterrement. Sont-ils des Juifs des mauvais jours ?
Je pense que les deux types de Juifs manquent à l’appel. C’est dommage qu’un plus grande nombre d’entre nous ne fasse pas l’expérience de toute la saveur de la vie communautaire juive. Le Juif de Sim’hat Torah pourrait puiser dans tant de souvenirs profonds lors d’une cérémonie commémorative de Yizkor à Yom Kippour, et le Juif de Roch Hachana pourrait tirer joie et plaisir de l’énergie vive d’un véritable Sim’hat Torah. Et si beaucoup connaissent la mélodie émouvante de Kol Nidrei, il y a tant de belles chansons et mélodies que nous chantons dans le cadre du Hallel tout au long de Soukkot. Si vous n’avez jamais vu la parade de loulavs autour de la bimah ou les danses vigoureuses de Sim’hat Torah, vous ne pouvez tout simplement pas imaginer ce que vous manquez.
En puisant dans le riche kaléidoscope de nos traditions tout au long de l’année, nous obtiendrions une image beaucoup plus authentique et satisfaisante de notre foi et de notre expérience juive.
La paracha de cette semaine, Haazinou, est écrite dans un langage des plus poétiques. Même sa typographie dans le rouleau de la Torah est unique. On l’appelle souvent le Cantique de Haazinou, et il tombe toujours pendant ce mois de Tichri rempli de tant de nos fêtes. Je pense que lorsque nous ne participons à nos traditions que de manière sélective, nous passons à côté de la musique. Le chant de la Torah est quelque peu incomplet.
Permettez-moi donc de suggérer que nous fassions tous un effort pour devenir des Juifs de toutes les saisons, de véritables amis loyaux de D.ieu Tout-Puissant. Rendez-lui visite les Jours Solennels et pendant la Saison de notre Joie. Venez lors de la Fête de notre Liberté et pendant le Temps du Don de la Torah. En venant chaque Chabbat, votre semaine sera plus heureuse, plus sereine et vraiment bénie. Et si vous n’avez jamais construit votre propre soukka ou acheté votre propre étrog, pourquoi ne pas essayer cette année ? Cela peut être une expérience puissante et mémorable pour vous, vos enfants et vos petits-enfants.
Le voyage de cette nouvelle année juive ne fait que commencer. Je vous invite à monter à bord du vol 5783. Je vous promets que vous apprécierez le paysage !
Commencez une discussion