La création tout entière peut être divisée en quatre éléments :
1) Le premier consiste en l'inanimé, le minéral, qui ne montre aucun signe extérieur de vie ou de vitalité.
2) Le second est le règne végétal qui jouit d'un mouvement vertical (par la croissance) mais est incapable de mouvement latéral.
3) Le troisième est le règne animal qui fait montre d'une énorme énergie vitale par les mouvements verticaux et latéraux.
4) Enfin l'homme domine tous les règnes. L'homme montre des signes de vie non seulement à l'extérieur mais également à l'intérieur. Aucune créature n'a un intellect comparable et des talents de communication semblables.
Cependant cette hiérarchisation pose un problème. Pourquoi l'homme est-il nourri, sustenté par ce qui lui est inférieur ? La logique ne dicte-t-elle pas que des formes de vie élevées soient alimentées par ce qui leur est supérieur ? Et à l'inverse, une forme de vie supérieure ne compromet-elle pas, en quelque sorte, sa pureté en recevant son énergie vitale d'une forme de vie inférieure ?
Le plus bas est le plus élevé
Cette question nous oblige à réévaluer la manière dont le monde apparaît et les valeurs que nous lui attribuons. La Kabbale nous enseigne que les créatures qui apparaissent les plus basses ont, en fait, leur origine à un niveau plus élevé. Leur origine supérieure leur permet de séjourner à un statut très bas parce qu'une source plus forte est capable d'envoyer ses jaillissements plus loin qu'une source moins puissante.
Quand nous envisageons la hiérarchie de cette perspective, nous découvrons que l'origine de la végétation est en fait plus élevée que celle de l'homme. L'homme n'est pas nourri par la substance du pain, qui lui est inférieure, mais par l'énergie divine qu'il renferme, l'origine spirituelle du pain qui, elle, est plus élevée.
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